The normals, they make me afraid. The crazies, they make me feel sane ➸ Rosa 2.0

Fille de deux médecins d'une clinique privée de Boston, les parents de Rosa avaient énormément de projets pour leur fille. Même si à la naissance, Flemming père aurait aimé avoir un garçon, il se contenta de ce que sa femme lui avait donné et misa beaucoup sur ce petit bébé qui venait tout juste de naitre. Il insista tout de même pour que sa fille ait Charles en deuxième prénom, celui de son grand paternel, qui était transmis de père en fils. Rosa était une grossesse tardive, il était fort peu probable qu'ils aient un deuxième enfant.

Rosamund fut élevée dans un milieu très aisé, mais parmi lequel, l'enfant ne s'est jamais sentie rassurée. Ses parents travaillant d'arrache pied, n'étant jamais au domicile, c'était le personnel qui dû faire l'éducation de la petite Rosa. Elle n'en ai jamais voulu à ses parents pour ça, mais plus elle grandissait, plus elle avait l'impression d'être comme une étrangère pour ses parents et elle se demandait pourquoi ils avaient voulu avoir un enfant. Elle avait aussi le sentiment d'être un fardeau pour eux.

En effet, petite, Rosa avait plein d'amis imaginaires. Elle avait du mal à se lier avec les autres enfants de son âge, et seule dans son grand manoir, elle parlait à des gens qui n'étaient pas là. Seulement qu'avoir des amis imaginaires, c'est mignon quand on a trois ans, beaucoup moins en grandissant. Il était bien trop tôt pour poser un diagnostic, mais ses parents avaient déjà le mot sur le bout des lèvres : schizophrénie. Et Rosa, elle était sûre qu'ils étaient profondément déçus que des médecins comme eux aient une fille malade. Mais pour Rosa, il n'y avait aucune maladie, pour elle, les personnes étaient vraiment là et c'est en grandissant qu'elle se rendit compte qu'elle avait rencontré des fantômes.

Au lycée, elle n'avait pas tellement plus d'amis. Au contraire, maintenant que son diagnostique de schizophrénie avait enfin pu être posé, elle était victime de moquerie de la part de ses camarades. Entre cela et le peu de reconnaissance de la part de ses parents, elle prit une décision, celle de fuguer. Elle avait 17 ans quand elle quitta le domicile familial. C'est ainsi qu'elle parcouru les routes du pays. Elle eut beaucoup de chance, elle aurait pu tomber sur des personnes mal intentionnée. Mais dans ses voyages, elle ne rencontra que des personnes lui tendant la main. C'est aussi ainsi qu'elle fit la connaissance de Holt, elle devait avoir 19 ans. Il était nommé comme le vieux fou du village, celui croyant aux fantômes et aux extra-terrestres, mais pour Rosa, Holt n'était pas fou. C'est même lui qui lui donna l'idée d'être chasseuse de fantômes. C'est aussi Holt qui lui parla de la légende de Santa Barbara.

Quelque chose raisonna en Rosamund en entendant cette légende. Quelques jours après, elle refit ses valises pour s'installer sur la ville côtière. Dès qu'elle y mit un pied, elle sut qu'elle était là où elle était destiné à être. Elle avait enfin la sensation d'être à sa place. Quelques mois après son arrivée à Santa Barbara, un vieux matou passa sa fenêtre. Il s'installa de lui même dans l'appartement et Rosa l'adopta par défaut. Mais de toute manière, ce chat, dès qu'elle l'avait vu, elle sut aussi que c'était la réincarnation de Jim Morrison, le chanteur.

Maintenant, Rosa continue de faire sa vie. Elle essaye bien de continuer à chasser les fantômes, mais beaucoup de personne pense que c'est un charlatan et qu'elle est complètement ravagée. Ils ont peut être raison, ils ont peut être faux, mais Rosa, elle est contente comme ça. N'est-ce pas le plus important ?

Charles Hoy Fort, né à Albany, aux États-Unis le 9 août 1874 et mort à New York le 3 mai 1932, est un écrivain américain qui s'est attaché à décrire de nombreux phénomènes inexpliqués et considérés par ceux qui y croient comme des phénomènes paranormaux.

Travailleur infatigable, véritable rat de bibliothèque, il recense dans tous les journaux, périodiques et publications scientifiques ce qu'il appelle les données « damnées », c'est-à-dire les faits étranges écartés par la science officielle. Il se constitue ainsi une véritable encyclopédie de phénomènes extraordinaires qu'il entreprend de classer selon sa propre terminologie. Ami du grand écrivain américain Theodore Dreiser, c'est ce dernier qui lui permet de publier son premier livre, Le Livre des damnés en 1919. Le livre provoque une controverse dès sa sortie. Certains critiques voient dans les théories avancées par Charles Fort le substrat de sciences à venir, tandis que d'autres soulignent le caractère incohérent et échevelé de ses affirmations. Un critique présentera le livre comme « une monstruosité de la littérature ».

Les hypothèses de Charles Fort paraissent à la fois totalement farfelues et pertinentes. Il s'amuse par exemple à faire ce qu'il appelle de la « Super-géographie », imaginant une « Supermer des Sargasses » d'où tomberaient, depuis l'espace, des poissons (explication proposée pour les pluies d'animaux). Il pense aussi que la Terre a été, par le passé, régulièrement visitée par des extraterrestres et que nous sommes pour eux du « bétail ». « On nous pêche », écrit-il.

Charles Fort cumule des milliers de notes sur tous les sujets qui sortent de l'ordinaire, passant son temps à dénicher les faits insolites dans les journaux et les bibliothèques. Le livre des damnés est issu de ce travail érudit et passionné qui consiste à produire des fiches sur le paranormal.

Son livre attire l'attention d'écrivains de science-fiction tels Edmond Hamilton et Jack Williamson qui deviendront ses correspondants.

En 1934, son troisième livre, Lo! paraît en feuilletons dans la plus grande revue de science-fiction de l'époque, Astounding Stories. Ceci contribue à installer encore plus Charles Fort dans le cercle de la science-fiction. C'est dans ce livre que l'auteur invente le mot « téléportation », qui fera date. Charles Fort y suggérait qu'il s'agissait peut-être d'un lointain pouvoir oublié qui peut parfois, subrepticement, refaire surface, ce qui pourrait expliquer que des hommes se soient réveillés nus dans la rue, ce pouvoir ayant l'inconvénient de ne pas inclure les vêtements…