There are 3 levels of pain : Pain, excruciating pain and stub a toe. ➸ Angela #1

There are 3 levels of pain : Pain, excruciating pain and stub a toe.

@Angela Murray & Rosamund Flemming

Quelque part en 2017 - Cela faisait presque un an que Rosamund était arrivée à Santa Barbara. Maintenant qu'elle y était bien installée, elle s'appliquait à remplir l'appartement de meubles lui ressemblant. Sa colocataire ne semblait pas être très d'accord, mais Rosa s'en fichait. Avoir juste sa chambre belle et colorée mais avoir le reste de l'appartement terne, sans saveur. Non merci ! Pas pour Rosa !

Pour trouver des meubles à son image, la belle n'allait pas dans des magasins du style Ikea ou Walmart. Elle préférait fouiner dans des vides maisons ou des magasins vintages. D'ailleurs, la plupart de ses vêtements venaient de friperies. Elle était contente de voir qu'il y en avait plein à Santa Barbara. Ce n'est pas dans la petite ville qu'elle avait grandit qu'elle pouvait se faire plaisir.

Elle se trouvait maintenant dans un magasin vendant de vieux meubles d'occasion. Elle parcourait les rayons, laissant ses yeux et ses doigts trainer sur des commodes en bois, se disant qu'une d'entre elles irait super bien dans sa chambre, avec un peu de ponçage et un coup de peinture. Rose, bien évidemment. Elle était dans ses pensées et ne regardait pas vraiment où elle allait. C'est ainsi qu'elle ressentit la pire douleur qu'il soit. Se promenant en sandalette, elle venait de se cogner le petit orteil dans un meuble. "MAIS AIIIIIIIIIIE." cria-t-elle.

Elle fronça les sourcils, tapant du meuble avec le plat de sa main. En réalité, elle venait de se faire bien mal, mais elle essaya de le cacher. Ce n'était pas un meuble qui allait faire sa loi ! Et c'est bien pour cette raison qu'elle se décida à lui parler. Pour lui montrer de quel bois elle se chauffait. "Mais dis donc, pourquoi tu m'as fais mal comme ça ? C'est quoi votre délire aux meubles à faire mal à nos petits orteils. Vous avez un truc contre eux, c'est ça ?" demanda-t-elle, avec sa moue habituelle de petite fille. Elle se doutait bien que la commode n'allait peut être pas lui répondre, mais qui sait ? Sur un malentendu, ça pouvait marcher.

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Angela Murray &  @Rosamund Flemming

2017, quelque part à Santa Barbara

Le changement à du bon même si il est parfois perturbant. Comme c’est le cas depuis que j’ai posé mes valises à Santa Barabara, ville ensoleillée de Californie. Autant dire que le temps contraste avec celui de ma ville d’origine, Galway. Mais, j’aime bien. Même si je reconnais que me meublé à quelque chose d’un peu étrange après toutes ses années à parcourir le monde. Je loue un petit appartement non meublé en centre ville. J’aurais pus me contenter de grandes enseignes pour meubler mon nouveau chez moi mais soyons honnête, ça aurait eu beaucoup de moins de charme non ?

Ce jour-là, j’étais donc partie à la recherche de divers meubles pour mon appartement et mes recherches m’avaient guidé dans un magasin de meubles d'occasion. D’extérieur il ne payait pas de mine, mais à l'intérieur, c’était une sorte de caverne d’Ali Baba. J’étais certaine de trouver mon bonheur. Soudain, un long cri de douleur ressenti alors que j’étais dans une allée. Je me retournais. Une jeune femme qui devait avoir mon âge venait de se cogner à un meuble. Je compatis. Elle était en sandales et elle avait dû bien se faire mal, ce genre de petits incidents du quotidien étaient particulièrement désagréables. Je lâchais un “ouille…” compatissant avant de retourner à mes recherches. Je venais de tomber sur un table qui faisait mon bonheur, elle était parfaite. Mais la fille qui s’était cognée ne s'arrêta pas à un aie. A quelques mètres d’elle à présent, je l’entendis râler après le meuble et la taper du plat de sa main. J’abordais à présent un sourire amusé, l’observant. Mais elle ne semblait râler qu’à moitié, demandant au meuble pourquoi il lui avait fait mal et pourquoi les meubles faisaient mal aux petits orteilles. Le plus drôle là dedans, c’est qu’elle semblait parfaitement sérieuse.

Sentant un fou-rire monter, je tachais de respirer calmement. Cette fille s’était fait mal et je n’avais aucune envie de rire là dessus. Mais d’un autre côté… Je finis par craquer. J’éclatais d’un fou-rire aussi sonore que le “aie” de la fille qui s’était cognée, riant à gorge déployée, pliée en deux alors que j’essayais temps bien que mal de retrouver mon calme. Entre deux crise de rire, je m'excusais “Je suis désolée d’avoir rigoler. J’ai eu mal pour vous mais… Parler au meuble comme ça, avec un tel sérieux, comme si vous pensiez qu’il allait vous répondre… Ça a été plus fort que moi. Je peux faire quelque chose pour votre orteille pour me faire pardonner ?"

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@Angela Murray & Rosamund Flemming

Y avait-il une douleur pire que celle de se cogner contre un meuble ? ... Bon, la réponse était oui. Mais à l'heure actuelle, Rosa avait le sentiment de connaitre la douleur la plus insupportable du monde. Elle se tenait le pied en pleurant à chaudes larmes. O Rage. O désespoir. O vieillesse ennemie.... Rosa n'était pas du tout dramatique. (A peine). Au milieu de tout ce cinéma, elle continuait d'insulter le meuble qui n'avait rien fait. Mais pour Rosa, tout cela était prémédité et il avait fait exprès de se placer dans son passage. Ce n'était pas du tout dû au fait qu'elle était distraite. Elle avait fini par se faire remarquer. Le contraire aurait été étonnant. Parmi tout les regards posés sur elle, une jeune femme décida de lui adresser la parole. "Mais pourquoi le meuble ne me répondrait pas ?" dit-elle avec tout le sérieux du monde. Après quelques secondes, elle se disait que même pour elle, cela sonnait fou. "Oui, bon, c'est vrai qu'il n'a pas de bouche. Ni d'âme... Vu qu'elle droit brûler en enfer pour me faire souffrir de la sorte." dit-elle avec une petite moue, jetant un regard mauvais au meuble. Elle n'allait pas en rester là. La jeune femme s'excusa d'avoir rigolé. Rosa haussa les épaules avant de répondre "Il n'y a pas à s'excuser, j'aurai fais la même chose." Qui ne l'aurait pas fait ? Il fallait l'avouer, il y avait quelque chose de marrant à voir quelque se faire mal. On avait tous un petit côté sadique qui ressortait une fois de temps en temps. "Après si tu veux te rattraper, libre à toi... Mais je n'ai pas d'idées. A part peut-être acheter ce meuble et le bruler !"

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Angela Murray &  @Rosamund Flemming

2017, quelque part à Santa Barbara

Cette fille me fait sourire. Bon, elle me fait même rire, mais clairement, elle m'amuse avec tout le sérieux du monde. La jeune femme lui demande pourquoi le meuble ne lui répond pas. Décidément, cette fille me plaît et lorsqu'elle m’expose les raisons pour lesquelles ce meuble, ne veux pas lui répondre sa réponse et si atypique qu'elle accroît mon hilarité .Si j'ai peur de la vexer, il semble n'en être rien, si je m'efforce de prendre de grandes respirations pour reprendre mon calme. Elle ne va pas comment je pourrais me faire pardonner. Très bien. J'ai donc le champ libre pour trouver quelque chose. J'ai envie de lui proposer qu'on aille boire un verre. Mais face à cette fille tellement pétillante, je dois trouver autre chose. Après quelques instants, je crois avoir trouvé. Voyant qu'elle a décidé de me tutoyer. Je décide d'en faire de même. « Tu connais l'Absinthe ? C'est un cabaret et je travaille là-bas. Pour me faire pardonner je t'offre une soirée là-bas entrée et ce que tu voudras boire une fois sur place. Et si tu veux-je peux même m'arranger pour te faire visiter et rencontrer quelques-uns des autres artistes. » Je ne sais pas ce qui me prend de proposer ça à une fille dont j'ignore tout. C'est probablement lié au fait que je m'en veux d'avoir ri. J’ajoute alors : « Au fait moi, c'est Angela » parce que bon, je viens d’inviter cette fille haute en couleur. Ce serait bien que je connaisse son prénom.