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ancient dreams in a modern land ft. thea

Sujet: ancient dreams in a modern land ft. thea   08.07.21 17:07
Invité
Invité
Anonymous


Cette journée avait été un désastre. Tout comme ta semaine. Si tu étais honnête avec toi même, tous tes jours depuis l’élaboration de ton plan stupide, inconséquent, irréfléchie, avaient plus ou moins été désastreux. Et tu payais maintenant durement les conséquences de tes actes imprévisibles et irresponsables, fomentés il y a quelques semaines de ça. Tu voulais l’anonymat, la liberté, l’aventure. Te voilà servi, tu avais tout cela. Accompagné de solitude, d’égarement, de remise en question et de crise d’angoisse. La belle vie. Depuis ta fuite et ton simulacre de suicide, tu tentais tant bien que mal de refaire secrètement ta vie ici, tâchant en vain de concilier tes envies de gloire et de succès à ton impératif de rester discrète et de taire ton existence. Tes jours devenaient une suite d’échecs, ponctués par quelques maigres succès. Tu avais malgré tout une jolie petite maison, ainsi qu’une belle avance sur ton prochain roman. Mais rien de grandiose, rien de comparable à la vie étincelante que tu menais à Londres, à la carrière et au luxe qui s'étalaient devant toi. Rien de stimulant pour occuper tes journées.

trying to get back
back to a time before I had form, back to a time before I was born
@Thea Templeton & Ariadne Christie
Tes nuits étaient douces cependant. Aussi douces que la peau de pêche de tes amantes, aussi sucrées que leur odeur de vanille, aussi lumineuses que l’éclat de plaisir qui brillait au fond de leur yeux. Tu n’avais jamais été un oiseau de nuit, bien au contraire. Tu étais plutôt du genre intellectuel, rat de bibliothèque le jour, tisane et au lit assez tôt le soir. Mais tout comme ta sexualité, tu te découvrais, tu te lâchais. Et troquant l’éclat du soleil matinal pour venir briller sous les étoiles ou les néons des bars, tu oubliais ta tristesse au gré de la musique, des verres d’alcools et des caresses de jolies filles. Cependant aujourd’hui il était encore tôt, tu ne pouvais décemment pas te rendre déjà dans un bar pour oublier cette énième déception. Tu ne supporterais pas la honte de boire seule à cette heure de l’après-midi, sous les regards de pitié ou de jugement des serveurs. Et puis de toute façon, tu étais un peu lasse de ce train-train, de ces lendemains de cuites, de l’enchaînement de rencontres qui ne duraient qu’un soir, qu’une nuit. Tu voulais te poser ici, avoir un métier, des amis, une  vraie vie. Tu avais aussi probablement un peu peur d’entrer dans un engrenage et de ne plus savoir comment en sortir. D'entamer une lente mais certaine descente aux Enfers. Il te fallait une alternative aux bars, au moins pour aujourd’hui. Ta santé mentale et ton foie te remercieront.

Tu te décidas alors de te rendre au musée, sans trop savoir si cela allait réellement te faire du bien. Tu essuyais tellement de refus, même dans des postes auxquels tu étais bien plus que qualifiée. Tu te faisais rejeter comme une malpropre, toutes les portes se fermaient devant toi. Dire que tu étais l’étoile montante de l’archéologie à Londres, et te voilà plus qu’une vulgaire candidate parmi tant d’autres. Noyée dans la masse, invisible. Cela ne t’étais jamais arrivé jusqu’alors, et ton égo avait du mal à le digérer. Cela semblait d’ailleurs plus t’inquiéter que ta situation bancaire, prêtant peu d’attention à ton compte qui fondait plus vite que les banquises en Antarctique. Les lignes qui n’en finissaient plus sur ton CV et tes nombreuses expéditions n’avaient l’air d’impressionner personnes ici, comme si c’était monnaie courante dans le coin. Tu fulminais à chaque sortie d’entretien, retenant des larmes de colère qui s’agglutinaient dans le coin de tes yeux. Alors lorsque tu fis face au somptueux édifice, tu hésitas. Le lieu renfermait toutes ces merveilles, vestiges des civilisations perdues, des gloires et grandeurs de peuples disparus, des œuvres sublimes de génies éteints. Il était aussi le temple des vestiges de ce que fut un jour ton illusion d’une brillante carrière. Il renfermait symboliquement tes espoirs de renommée, de découvertes, de voyages, de connaissances. Espoirs qui semblaient morts, tout autant que les cultures ou artistes exposés. Tu étais déjà d’une humeur massacrante, autant toucher le fond et déambuler dans les allées en ruminant ta vie passée. Tu gravis dans les marches du Musée des Arts, pénètras dans le somptueux hall et te dirigeas vers l’accueil afin de payer ta place d’entrée et te procurer un plan des lieux. En te retournant après avoir remercié la jeune femme au guichet, tu te figeas. De l’autre côté du hall se tenait une gracieuse silhouette d’apparence familière. Un fantôme du passé. Tu blêmis, cherchant du coin de l'œil un échappatoire, une issue te permettant de passer inaperçue. Mais il était déjà trop tard, Thea avait dû t'apercevoir et te reconnaître car elle s’approchait. C'était totalement improbable. Comment quelqu'un de ton ancienne vie pouvait t'il se trouver ici ? Tu respiras un grand coup et, tandis que tu dessinais un sourire sur ton visage, tu priais pour qu’elle n’ait jamais entendu parler de ta mort en Angleterre.
« Thea, c'est incroyable de te retrouver ici après tout ce temps ! »
Sujet: Re: ancient dreams in a modern land ft. thea   18.07.21 2:12
Thea Templeton
Don't You (forget About Me)
Thea Templeton
Quoi ma gueule ? : ancient dreams in a modern land ft. thea 32a10f404b4b7007eac7826b4786e1db9929f0d0
J'ai raconté : 220 fois ma vie et j'ai : 33 ans. On dit de moi que je ressemble à : Gal Gadot . C'est cool ! Sinon dans le passé j'étais : Cléopâtre . Dans le coin, j'habite à : Parma . Pour occuper mes journées, je suis : directrice du musée d'art de Santa Barbara et je remercie : avatar : fassylover (tumblr) & gifs (tumblr) . J'ai rejoint le forum le : 08/03/2021
ancient dreams
in a modern land
Le sourire aux lèvres, toujours, en toutes circonstances. Qu’il pleuve, qu’il vente, ou quelle que soit son humeur, c’était parfois le seul rempart derrière lequel elle pouvait masquer ses véritables pensées. Le mépris, parfois. L’ennui, souvent. Et lorsque la lassitude s’emparait d’elle, il n’y avait que son sourire qui pouvait l’aider à éviter les situations inconfortables. Qu’elle le veuille ou non, cela faisait partie intégrante de son métier. Mais c’était surtout un domaine dans lequel elle avait très vite compris les bases, pour devenir une experte dans l’art du paraître. Un beau sourire, un peu charmeur, et savoir exactement ce que son interlocuteur souhaitait entendre, c’était tout ce dont elle avait besoin. Oh, et ne pas réagir lorsqu’un riche donateur lui coupait la parole pour lui expliquer son métier. Quelles que soient ses convictions, elles n’avaient plus lieu d’être lorsqu’elle rencontrait un mécène, comme c’était le cas ce jour-là. Dans ces moments-là, elle n’était pas juste la directrice du musée de Santa Barbara ; elle en devenait le visage, et le moindre faux pas de sa part pouvait coûter si cher que ce n’était même pas envisageable. C’était probablement la partie de son métier qu’elle aimait le moins, mais c’était un mal nécessaire pour la survie du musée.

Le rendez-vous touchait à sa fin, et Thea n’avait plus qu’à raccompagner son invité jusqu’à la sortie. Et derrière son sourire, elle n’avait qu’une hâte : retrouver la solitude et le calme de son bureau. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait rêvé sa carrière, ni sa vie d’adulte. Certes, elle aimait l’art, et était prête à se battre sans relâche pour la préservation et l’intégrité de toutes les œuvres qui étaient sous sa responsabilité. Mais il lui manquait une certaine dimension qu’elle ne parvenait pas à reproduire depuis qu’elle avait quitté Londres et son British Museum. Plus que le prestige de travailler pour le plus grand musée d’histoire du monde, c’étaient son amour de l’histoire, et sa collaboration avec des archéologues envoyés aux quatre coins du globe, qui la faisaient vibrer. Et tout cela lui manquait d’autant plus qu’elle avait toujours ces étranges rêves, dont la mise en scène et les décors lui rappelaient les reproductions grandeur nature de la section Égypte ancienne du musée. C’était peut-être un signe, qu’il fallait qu’elle prenne des vacances et qu’elle fasse ce fameux voyage en Égypte dont elle avait toujours rêvé.

Arrivée dans le hall d’entrée, elle salua chaleureusement l’homme avec qui elle venait de passer les deux dernières heures, puis le suivit du regard alors qu’il passait la porte. Lorsqu’il fut hors de portée, Thea se retourna vers son assistant pour lui adresser quelques mots. Ce ne fut qu’à ce moment-là que son regard atterrit sur une silhouette familière, à l’autre bout du hall. Elle marqua un temps d’arrêt, et observa la jeune femme qui se trouvait au guichet. Mais non, elle ne rêvait pas, et c’était bien Ariadne Christie qui se retournait maintenant dans sa direction. Thea s’approcha d’elle, partagée entre la surprise et la joie de retomber sur cette vieille connaissance.

« Thea, c'est incroyable de te retrouver ici après tout ce temps ! »
« Je me disais bien que je t’avais reconnue Ariadne, c’est un plaisir de te voir ici ! »

Le sourire qui éclaira son visage était, cette fois, tout à fait naturel. Ariadne faisait partie de ces archéologues avec lesquels elle avait eu l’occasion de travailler à de multiples reprises, et le fait de la retrouver à Santa Barbara était tout simplement... incroyable, exactement. Lorsque Thea avait quitté Londres, presque sur un coup de tête, elle avait tout laissé derrière elle, y compris ses contacts. Et en y repensant, l’archéologue faisait partie des rares personnes pour lesquelles elle avait eu des regrets à ce sujet.

« Qu’est-ce qui t’amène à Santa Barbara ? Tu es en vacances ? »

À sa connaissance, il n’y avait pas grand monde à Londres qui savait qu’elle était directrice de musée, et encore moins dans cette petite ville californienne. Il était donc assez peu probable que mademoiselle Christie soit là pour elle.

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