Perdu au milieu de la forêt Feat Rosamund

Ce matin, je me suis levé à l’aurore comme à mon habitude et cela bien avant que mon époux ouvre les yeux. Depuis quelque temps la conversation entre nous c’était une chose compliquée. il y avait que le soir où il n’était pas de garde que je ne pouvais y échapper. Bien sûr que je l’aime encore et je ne me vois pas passer ma vie sans lui, mais les choses sont assez compliquées enfin bon, je ne fais rien pour le moment pour que cela s’arrange. Je n’étais pas prête à entamer cette conversation. Cela est arrivé, il y a plusieurs mois mais j’en garde encore une blessure bien ouverte. La perte du bébé m’a beaucoup touché et bien plus que je ne le montre. Alors une fois habillé, j’ai appelé mes chiens et je suis parti au ranch où j’ai pris le petit déjeuner avec mon père.  il savait lui aussi que je n’étais pas trop dans mon assiette mais il n’entamait jamais la conversation là dessus, il savait que je n’étais pas prête à en parler.

Enfin bref la journée était bien entamée, nous étions à la moitié de l'après-midi. Et j’étais parti dans la forêt comme à mon habitude en compagnie de mes chiens et de mon étalon. Parfois, je descendais de son dos et parfois, je remontais sur la selle pour prendre de la hauteur et observer la nature. J’avais toujours un fusil avec moi au cas où mais comme je ne veux tuer aucun animal, il s’agit uniquement de fléchettes pour endormir. J’avais aussi un magnum si jamais, je croise des humains peu scrupuleux mais je m’en suis encore jamais servi et espère ne jamais arriver à ce stade.

Je commençais à rentrer vers le ranch lorsque je reçois un appel directement sur ma radio, peu de personnes pouvaient me contacter ainsi et donc, je compris qu’il s’agissait d’une urgence. Je fus encore plus surprise en entendant la voix de mon père. Celui ci me dit que ça fait un petit moment qu’il attend qu’une jeune femme qui est parti en balade à cheval ne rentre. J'ai fini par soupirer, je pensais pouvoir rentrer et aller prendre un bon bain. Je lui dis du coup que je m’en charge. Cependant pour mieux la retrouver, je me dirige tout de même vers le ranch et regarde les traces autour, oui bon pour certains difficiles de s’y retrouver avec toute ses traces de sabots mais j’ai aussi appris à pister en cas que ce genre de situation. Néanmoins, il m’a fallut une bonne heure pour la retrouver et avant que je n’arrive à sa hauteur. Je remarque qu’elle avait beaucoup de mal avec sa monture. Étant très observatrice, je me rends compte qu’il s’agit d’une débutante. Je roule des yeux et puis m’approche en demandant à mes chiens de rester à côté de mon cheval.

- Bonjour mademoiselle… Je vois que j’arrive à point nommé… Quand on ne sait pas monter à cheval, il vaut mieux avoir un accompagnateur.

Dis-je en essayant de ne pas être trop froide, je m’efforce de lui faire un petit sourire. Cependant ça m’agace un peu, si je ne l’aurais pas retrouvé, elle aurait pu perdre totalement contrôle de la situation, tomber et se mettre en danger. Le cheval, lui, ce n'est pas un souci, il sait comment rentrer à la maison. La voyant galérer. Je me baisse un peu pour attraper les rênes du cheval qui semble lui en faire voir de toutes les couleurs.

- Sa suffit !

Dis je fermement au cheval et repose mon regard sur la jeune femme. J’actionne ensuite ma radio et je signale que je l’ai bien trouvée. Une fois cela fait, je reprends.

- Mademoiselle, je vais vous raccompagner jusqu’au ranch.

J”étais on ne peut pas dire autrement dans mon monde lorsque je suis à cheval dans la nature. Je connaissais la forêt par coeur. En parfaite communion avec la nature. Je pouvais y rester des heures à écouter les oiseaux chanter, entendre le vent caresser les feuilles ou encore sentir le doux parfum des fleurs. Alors quand la jeune femme me dit qu’il peut arriver n’importe quoi en forêt. Cela me fit rire car je savais que jamais je ne serais dans ce genre de situation. bien sûr je me retiens. Je ne voulais pas me moquer loin de là mais au fond bien que j’ai été un peu agacé. Je trouvais la situation maintenant plutôt amusante.

- En effet, j’aurais pu être un tueur… il aurait pu vous arriver d’autre chose également comme croiser un puma ou encore un grizzli… Quand on ne connaît pas assez la forêt, on ne s’y aventure pas ou alors avec un guide. De plus vous êtes pas très loin d’un ravin…. Heureusement vous n’êtes pas tombés dedans.

Lui dis je assez sévèrement, je ne pouvais pas comprendre les gens qui se mettaient en danger si facilement. La forêt a beau être un endroit agréable, il ne reste pas un endroit sans risque… J’avais tout ce qu’il fallait pour ma part pour beaucoup d’éventualité et pourtant, je n’étais pas vraiment à l’abri d’un accident non plus. Et le moindre faux pas peut être fatal. Je l'observe et l’écoute. Je roule des yeux et puis soupire.

- Un cheval n’est pas un vélo mais un être vivant. Le mieux pour expérimenté tout en restant responsable, c’est de prendre des cours d’équitation. Lorsqu’on regarde la télé, on a l’impression que c’est facile de monter sur une selle mais ce n’est pas le cas. Vous auriez pu avoir une expérience plus agréable si vous n'aviez pas brûlé les étapes.

Je pouvais me montrer assez sévère c’est vrai, pourtant je pouvais me montrer assez cool d’habitude. Je soupire encore une fois et puis fini par laisser tout de même un sourire apparaître sur min visage.

- Et pour faire avancer un cheval, il ne suffit pas qu’à donner des coups de talons, vous pouvez aussi vous servir de votre voix, de vos mains et de votre assiette également. Bon, je vous raccompagne jusqu’au ranch de mon paternel. Vous avez de la chance qu’il s’est inquiéter de ne pas vous avoir vu rentrer. Vous auriez pu rester coincé toute la nuit dehors au milieu des loups affamés.

Je me marre sur mes dernières phrases car en général c’était rare que les loups s’attaquent aux humains. J’attrape une longe de mon sac à dos et l’accroche au mors de la monture de la jeune femme et tient l’extrémité de la longe pour qu’on puisse partir sans encombre.

Je regardais la jeune femme quand elle me dit qu’elle pensait qu’ils vivaient plus dans les endroits plus froid, je souris parce qu’il est vrai que beaucoup l’ignore. Le grizzli n’est pas comme son cousin l’ours polaire, il vivait presque partout en Amérique du Nord sauf dans les endroits extrêmement arides comme le désert mais il apprécie les endroits comme ici, il y a pas mal de verdure. J’en ai déjà croisé, ils n’ont jamais vraiment été agressif mais ils restent imprévisible, raison pour laquelle j’ai toujours un fusil avec des flèches pour les endormis.

- Alors le puma est vrai qu’il préfère les endroits un peu plus froids mais on peut en croiser ici. Le grizzli en revanche, vous avez plus de chance de le croiser que le puma dans les environs.

Lui informais je et bien sûr, il n’y a pas que les animaux qui peuvent être dangereux ou même l’homme mais aussi, on peut tomber dans une crevasse et se faire mal. Et lorsqu’on ne sait pas où vous êtes totalement cela peut vite être dramatique mais je me contiens de lui dire aussi. Je la réprimande un peu au sujet du fait qu’elle n’aurait pas dû brûler les étapes. Je pouvais comprendre qu’on veuille découvrir de nouvelles choses. Cependant, il fallait au moins se renseigner avec des professionnelles du moins. Je m'adoucis malgré tout Je me rendais compte que j’étais un peu trop dur pour le coup.

- Cela, je peux le comprendre que donner des coups de talons puissent donner l’impression de maltraiter le cheval mais ne vous en faites pas… Il suffit d’apprendre à monter à cheval… Les jambes servent, je ne dis pas mais il suffit de bien tourner son talon vers le flanc du cheval et de donner un léger petit coup de pression sur son flanc pour qu’il part. un peu comme ça.

Je me penche et attrape son pied tournant légèrement son talon vers le flanc du cheval et donnant un petit coup léger mais assez pour mettre une pression sur le ventre du cheval pour qu’il parte au pas. D’ailleurs cela marcha trop bien comme son cheval commençait à marcher. Je le retiens grâce aux rênes. Après l’avoir attaché avec la longe. On commence à marcher alors que je tiens l’extrémité de celle-ci que je fini par attacher au pommeau de la selle de mon cheval. Celui-ci étant resté calme tout le long, je lui mets une tape sur son encolure pour le féliciter. J’avais fini par faire une blague avec les loups et j’ai vu qu’elle semblait beaucoup les aimer. Je souris car je savais que certains pouvaient être de passage par ici.

- Oui, ils ont mauvaise réputation à cause des contes pour enfants ou du cinéma. Je suis bien d’accord. Cependant, il y a peut être des chances qu’on en croise si on est assez silencieuse. Il y a d’ailleurs une meute par ici. Si on part à la recherche, histoire que vous partez au moins sur une note positive de cette fructueuse balade. Vous me promettez de ne pas les approcher ?

On pouvait les observer de loin, mais je n’aime pas spécialement qu’on vienne les déranger… Il m’est arrivé de réprimander des touristes qui s'étaient un peu trop approcher de la meute. Cela pouvait aussi être dangereux s’ils veulent attaquer en pensant qu’ils sont menacés. Je laisse mon cheval ouvrir le pas et observe le cheval de la jeune femme. On était encore loin de la tombée de la nuit donc on pouvait faire un petit détour.