they got the cages, they got the boxes ♟︎ Michael

They got the cages
They got the boxes

ft. @Michael Walker

C’était une journée comme les autres pour Nora. Un jour où elle travaillait, donc, le repos ne faisant pas vraiment partie de ses activités de prédilection. Il fallait dire qu’en plus de sa charge de travail habituelle, elle avait accumulé plusieurs « enquêtes » plus ou moins officieuses, qui occupaient la majorité de son temps libre. Mais aujourd’hui, ce n’était pas de cela qu’il s’agissait. Aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec Maître Walker, qui avait demandé son aide pour une demande de libération conditionnelle. Ce n’était pas dans ses habitudes, à vrai dire, de travailler à la libération de prisonniers ; elle avait plutôt tendance à chercher à les enfermer, en général. Mais parfois, la justice étant ce qu’elle était, il y avait des condamnations qui étaient prononcées de façon un peu hasardeuse, au détriment de personnes innocentes. Et si elle appréciait toujours de pouvoir mettre un coupable derrière les barreaux, il n’y avait pas grand chose qu’elle abhorrait plus que de voir un innocent désigné coupable, faute de mieux. C’était donc avec joie qu’elle avait accepté la demande de l’avocat, et avait même proposé de le retrouver à son cabinet, pour plus de tranquillité.

Ainsi donc, elle avait quitté le bâtiment du FBI peu après la pause déjeuner, puis avait garé sa voiture dans la rue, en face de l’adresse que lui avait indiqué le jeune homme. Puis elle s’était introduite dans le bâtiment, son attaché-case à la main, rempli de notes en tous genres sur l’affaire concernée. Tout sourire, elle repositionna ses lunettes avant de frapper à la porte avec détermination. Elle avait quelques minutes d’avance, mais avec de la chance, cela ne le dérangerait pas... Lorsque la porte s’ouvrit finalement en face d’elle, elle tendit le bras, lui adressant une poignée de main ferme, mais délicate. Comme elle seule savait le faire.
« Bonjour Maître Walker ! J’espère que vous allez bien ? Merci de me recevoir ici. Nous serons plus à l’aise qu’à mon bureau, j’en suis certaine. » Elle marqua une pause, le temps d’entrer dans la pièce, puis lui fit de nouveau face. « J’ai un peu d’avance, désolée ! Je pensais qu’il serait plus difficile de me garer, mais je me suis visiblement trompée... C’est un très joli quartier en tout cas ! »

La posture toute droite, les deux mains posées sur l’anse de son attaché-case, elle avait toujours un fin sourire sur le visage. Bien que très professionnelle, il était difficile de lui retirer son sourire, qui lui venait assez naturellement à chaque interaction qu’elle pouvait avoir avec un collègue, ou un confrère. Et à ce moment précis, c’était ainsi qu’elle considérait l’avocat. Comme une personne qui était dans le même camp qu’elle. « Je vous écoute ! Comment puis-je vous aider ? »

Nora

Mike

They got the cages they got the boxes...

Dans mon métier , il faut parfois savoir collaborer. Apprendre à contacter les bonnes personnes au bon moment. Certains diront que ça demande de l'humilité , et ce n'est pas faux. Et , pour cette affaire , je dois avouer que je sèche quelques peu , et que de l'aide serait la bienvenue.

En tant qu'avocat , je hais l'injustice. Certes , le métier étant ce qu'il est , je n'ai pas toujours défendu des enfants de cœurs. Mais , aujourd'hui, cette histoire d'emprisonnement injuste m'a mis hors de moi. Surtout que j'avais encore des tas de dossier à traiter , quand cette affaire s'est brusquement rajoutée pour mon clients.

Et , je n'avais pas d'idées pour le libérer rapidement quand bien même il semblait le mériter , même en me privant d'heures de sommeil. Alors , j'ai décidé d'appeler un contact , du FBI , rien que ça , qui était toujours disposée à m'apporter son aide.
Nous avions eu l'occasion de collaborer plusieurs fois , et notre vision similaires des choses , nous amène à pouvoir travailler régulièrement ensemble. Le dossier qui me pose problème est un brin compliqué , divergence de témoignages , et j'espère que nous pourrons trouver un terrain d'entente pour faire sortir mon client.

Nora Marshall se présente à mon cabinet avec quelques minutes d'avance , mais je suis prêt depuis un petit moment , mon côté maniaque sans doute , alors je n'en suis pas dérangé. Je lui rend sa poignée de main , avant de l'inviter à entrer : "Je vais bien. J'espère que vous aussi. Merci d'avoir pris sur votre temps pour vous déplace jusque ici." , je commence par les politesses d'usage , un sourire sur le visage dont j'ai toujours du mal à me défaire. Je lui désigne un des fauteuils : "Je vous en prie , asseyez-vous. Et , ne vous inquiétez pas , j'étais prêt. La plupart des personnes du quartier ne travaillent pas par ici , donc beaucoup de places se libèrent en journées. Pour ma part , j'apprécie vraiment le cadre." , j'ai toujours pensé qu'il est important de travailler dans un endroit sain et qui nous plaît .
Et , que ce ne soit pas chez nous , évidemment. J'habite non loin , mais pas exactement dans le même immeuble. Même si je m'implique énormément, j'aime différencier ma vie professionnelle de ma vie privée.

"Je peux vous servir quelque chose à boire ?" , je propose poliment avant de m'asseoir en fonction de sa réponse . Il est désormais temps de parler du vif du sujet , et je tends un dossier à la jeune femme , où se trouve les principales informations de mon client , monsieur Taylor : "Il a été mis en détention provisoire , en isolement , pour cause d'outrage à agent lors de son interrogatoire." , mon client ayant été à l'origine arrêté pour avoir été mêlé de prêt ou de loin à un conflit dans les rues de la ville. Des coups de feu échangés mais pas de blessés , et il n'est pas en situation irrégulière de port d'arme. "Monsieur Taylor m'a affirmé avoir été calme , jusqu'à ce que les policiers agissent de manière un peu moins respectable. Du peu que je l'ai vu , il n'a effectivement pas l'air d'être un impulsif. Peu de temps nous a été donné pour qu'il m'explique davantage. J'aimerais avoir accès aux vidéos de l'interrogatoire , mais en tant qu'avocat dans cette situation, je n'y ai pas vraiment le droit. Je n'ai pas vraiment une parole de poids dans ce cas...contrairement à vous." , je finis d'expliquer, espérant avoir été clair dans mon résumé de l'affaire.

Koalavolant

They got the cages
They got the boxes

ft. @Michael Walker

L’accueil de l’avocat était formel, mais suffisamment chaleureux, comme à son habitude. Ce n’était pas la première fois que Nora avait l’occasion de travailler avec lui, et il fallait avouer que c’étaient des moments qu’elle appréciait. Maître Walker avait quelque chose d’inspirant, que ce soit dans son engagement pour ses clients, ou son profond désir de justice, quel qu’en soit le prix. Malheureusement, ce n’était pas tous les jours qu’elle croisait des avocats aussi impliqués, et ça faisait plaisir à voir quand ça arrivait. Elle était convaincue qu’ensemble, ils parviendraient à obtenir justice. Elle s’exécuta lorsqu’il l’invita à s’asseoir, s’installant dans le fauteuil qu’il lui indiquait, et posant son porte-documents à côté, le laissant à portée de mains pour le moment où elle aurait besoin de le récupérer.
« Je peux vous servir quelque chose à boire ? »
Elle secoua la tête, déclinant poliment son offre.
« Non merci, je viens de prendre un café. » A vrai dire, elle refusait rarement les boissons ou collations qu’on pouvait lui proposer. Mais c’était une de ces périodes, un peu stressantes, où elle devait surveiller son taux de caféine, sous peine d’en prendre beaucoup trop et de devenir une pile électrique insupportable.

L’avocat lui tendit un dossier, tout en lui expliquant les grandes lignes de l’affaire. Elle examina rapidement les documents, histoire de se remettre les principales informations en tête. En vérité, après qu’il l’ait appelée, elle était déjà passée au poste de police, et avait déjà commencé à demander des informations sur le dossier. Elle n’avait pas cherché à creuser plus que ça, cependant, mais rien qu’en évoquant monsieur Taylor, elle avait senti ses interlocuteurs du SBPD (Santa Barbara Police Department) légèrement tendus, voire un peu agacés qu’elle s’y intéresse. Et rien que ça, c’était le signe que quelque chose n’allait pas.
L’avocat finit en lui disant clairement l’objet de sa requête, à savoir, accéder à l’enregistrement de l’interrogatoire. Nora grimaça légèrement.
« Je dois vous avouer que ce n’est pas dans mes habitudes d’aller contre le SBPD, ou de remettre en question leurs décisions. Mais j’imagine que je pourrais effectivement essayer d’accéder à ces enregistrements. » Elle ne voulait pas trop s’engager, mais l’avocat avait raison au moins sur un point : elle avait beaucoup plus de pouvoir que lui, surtout lorsqu’il s’agissait d’accéder à des documents censés être confidentiels. Mais elle n’était pas particulièrement à l’aise à l’idée d’user de ses privilèges pour le faire, pour autant. Même si c’était pour la bonne cause, vraisemblablement.
« Je suis allée les voir hier, pour accéder au dossier de monsieur Taylor. Mais ils n’ont pas été particulièrement coopératifs et je n’ai pas pu parler aux agents concernés. J’imagine que vous avez leurs noms ? Est-ce que vous avez déjà eu affaire à eux ? »

Il était curieux que l’avocat et son client n’aient eu qu’un temps limité pour se parler. Mais ça, ce n’était pas vraiment de son ressort. Pour sa part, Nora essayait de réfléchir aux différents moyens de les aider. Elle prit son attaché-case, duquel elle sortit le dossier qu’elle avait récupéré au poste de police. Il était, étrangement, bien plus léger que celui que lui avait donné l’avocat. Mais il contenait des notes supplémentaires, en plus des annotations qu’elle avait elle-même ajoutées sur des post-its.
« Je ne vois pas de diagnostic psychologique. S’il a un permis de port d’arme, votre client a dû logiquement passer un test psychologique... Vous savez depuis combien de temps il l’a ? »
Ça pouvait éventuellement être une piste. Si le permis n’était pas récent, maître Walker pourrait demander un examen psychologique, réalisé par elle, ou n’importe quel autre psychologue judiciaire, d’ailleurs.