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You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack

Sujet: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   13.04.21 21:07
Nora A. Marshall
God's Plan
Nora A. Marshall
Quoi ma gueule ? : You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack Ezgif-2-4d28e57cb0e9
J'ai raconté : 408 fois ma vie et j'ai : 31 ans. On dit de moi que je ressemble à : Melissa Benoist . Pour occuper mes journées, je suis : Agent Spécial du FBI et je remercie : avatar : mingi ; gifs (tumblr) . J'ai rejoint le forum le : 09/04/2021

You're the only thing I know
like the back of my hand

ft. @Zack T. Rosewood

La nuit était déjà tombée depuis un petit moment, mais Nora était toujours à son bureau, examinant des dossiers pour une affaire dans laquelle elle devait témoigner. Concentrée, elle n’entendait que des bribes de la conversation que tenaient ses collègues, à quelques mètres d’elle.

« Ils m’ont assigné la villa à Mission Canyon. La vue est belle, mais elle est pas aussi bien que celle qui donne sur l’océan. »
« Ah, et elle est pas libre ? »
« Non, apparemment c’est Rosewood qui l’a. Il m’a coiffé au poteau de quelques jours. »

Nora stoppa sa lecture et fronça légèrement les sourcils en levant la tête. Avait-elle bien entendu... ?

« Rosewood, le psy ? Pourquoi il a une de nos villas ? Je crois pas qu’il bosse avec nous en ce moment... »

La jeune femme posa le dossier qu’elle avait dans les mains, et depuis sa chaise, leur lança : « Zack Rosewood ? Il est ici ? »
Les deux agents se retournèrent vers elle, surpris de son intervention. L’un d’entre eux acquiesça, tandis que l’autre haussa les épaules. Elle attrapa son ordinateur, accédant à la base de données des logements du FBI, tandis que les deux autres reprenaient leur conversation. Elle ne mit pas longtemps à trouver ce qu’elle cherchait. Le nom de Zack, juste en face de la maison OceanFront. Sans trop réfléchir, elle nota l’adresse qui se trouvait sur la même ligne, puis récupéra ses affaires avant de quitter le bâtiment.

Comment ça, Zack était en ville, et ne l’avait même pas prévenue ? Durant tout le trajet en voiture, mille et une pensées défilèrent. Cela faisait plus d’un mois qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de lui, ce qui déjà, était inquiétant. Mais elle s’était rassurée en se disant qu’il devait être occupé sur une affaire sensible. Ou peut-être était-il ailleurs, à l’international, comme ça pouvait lui arriver. Mais alors, savoir qu’il n’était qu’à quelques minutes et qu’il n’avait rien dit, ça la mettait hors d’elle - et il fallait y aller, pourtant, pour la mettre dans cet état. Il n’y avait jamais eu le moindre secret entre eux. Et en découvrant qu’il lui cachait potentiellement quelque chose, elle ressentit un désagréable sentiment de déjà-vu, qu’elle ne sut - ou voulut - pas replacer, sur le moment.

Le GPS indiqua qu’elle était arrivée à destination. Elle s’arrêta sur le bord de la route, coupa le moteur, et prit une grande inspiration. Elle n’avait pas vraiment réfléchi à ce qu’elle voulait faire, une fois sur place. En éternelle optimiste, elle essayait de se convaincre que Zack avait eu une bonne raison de lui cacher sa présence, mais elle ne voyait vraiment pas ce qui aurait pu justifier ce secret. Alors, elle sortit de la voiture, et avança vers la porte d’entrée, le poing serré. Elle ne s’arrêta même pas pour observer la maison, trop préoccupée pour se rendre compte de l’énorme bâtisse vers laquelle elle s’approchait. Tout ce qui lui importait, c’est que cette porte d’entrée la séparait de Zack. Alors, elle écrasa son doigt sur la sonnette. Une seule et unique fois. Puis elle croisa les bras, fixant la porte, attendant avec impatience que celle-ci s’ouvre devant elle.

Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   21.04.21 23:10
Zack T. Rosewood
House of Memories
Zack T. Rosewood
J'ai raconté : 418 fois ma vie et j'ai : 32 ans. On dit de moi que je ressemble à : Zac Efron. . C'est cool ! Sinon dans le passé j'étais : Ted Bundy. . Dans le coin, j'habite à : Eastside - Santa Barbara. . Pour occuper mes journées, je suis : psychologue judiciaire, spécialisé dans le profilage criminel - psychologue privé chez lui à SB. et je remercie : tumblr . J'ai rejoint le forum le : 20/03/2021

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@Nora A. Marshall

« Ce ne sera que temporaire, les hôtels ne prennent pas de longs séjours à cette période. Dès que je trouve autre chose, je vous la rends, j’en ai besoin. Faites-moi confiance, Janet, vous savez bien que je ne vous le demanderai pas si ce n’était pas absolument nécessaire. »

La femme leva alors les yeux au ciel en soupirant doucement avant d’esquisser un fin sourire en direction de Zack Rosewood, assit devant son bureau. Elle lui tendit alors un set de clefs et un stylo.

« Très bien, très bien. Mais c’est bien parce que je te devais un service, Rosewood. »

Signant en bas de page du dossier posé face à lui, le brun s’empara ensuite des clefs tout en se levant.

« Merci. » annonça-t-il d’abord sérieusement avant d’ajouter brièvement : « Mais vous et moi savons très bien que c’est parce que vous êtes folle de moi. »

Un rire résonna dans la pièce, et Zack esquissa un sourire envers sa collègue, quittant son bureau. S’il se permettait ce genre de réflexion, c’était simplement parce qu’il connaissait et avait aidé la quinquagénaire quelques semaines plus tôt à trouver un établissement adéquat à son mari, qui luttait contre l’alcool depuis quelques mois maintenant. Il était toujours le premier à vouloir aider, et n’était jamais le dernier à apporter son soutien. Ce jour-là, en revanche, il était égoïste. Sa valise dans une main, son passeport dans l’autre, il ne pensait qu’à lui. Depuis qu’il avait quitté New York et le manoir de ses géniteurs, il bouillonnait d’une fureur qu’il avait de plus en plus de mal à dissimuler. Cela lui avait pris moins de 48h pour se retrouver à fouler le sol de Santa Barbara, là où se trouverait sa sœur cadette, censée être morte quelques mois plus tôt.

--------------------

Un mois. Cela faisait déjà, bientôt un mois que l’aîné Rosewood s’était installé dans une villa empruntée à ses collaborateurs du FBI. Il aurait aimé dire qu’il avait avancé, qu’il avait une piste, mais une entrave s’était glissée au beau milieu de son enquête. Et quelle entrave. Il avait été percuté de plein fouet par une réalité qui semblait être digne d’un scénario de science-fiction. Être une réincarnation, ce n’était même pas le plus compliqué à digérer pour Zack, mais abriter l’âme d’un tueur, ça, c’était plutôt dur à avaler. Il luttait comme il pouvait contre les cauchemars et flash de déjà-vu que lui lançait Bundy, et sa concentration en était sacrément affectée. D’abord, il avait tout simplement explosé de colère et quelques bibelots et objets de décoration en avaient fait les frais, rien de collection, il espérait. Au pire, il les remettrait avec l'argent nécessaire au musée de S.B. Ensuite, plus les jours passaient et plus il réalisait qu’il ne pouvait pas laisser ce manipulateur prendre possession de son esprit, il n’allait pas le transformer en une de ses énièmes victimes. L’un avait réussi là où l’autre avait échoué, et ses diplômes de psychologie lui donnaient l’avantage. Compartimenter son esprit était un processus long et le contrôle subtil de cet équilibre était épuisant, mais c’était une technique que le psychologue qu’il était connaissait bien.

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Penché au-dessus de l’îlot central de la, bien trop grande, cuisine, Zack avait les yeux rivés sur un tapis de feuilles face à lui. Les mains de part et d’autre du plan de travail, il bascula sa tête en arrière et soupira longuement. Il était fatigué, c’était certain, le peu de sommeil qu’il arrivait à obtenir était bien souvent encore perturbé par ce sourire hautain et fier de Ted. Il était aussi plus éteint qu’à son habitude, affichant un air sérieux encore plus qu’à sa normale. Il parvenait, cependant, peu à peu à reprendre un semblant d’organisation autant mentale que physique, il avait même commencé à accueillir quelques patients, ici, à Santa Barbara. Ce n’était pas tant une question d’argent, mais bien une question d’occupation. Ça lui permettait de se focaliser sur autre chose que sa personne, et ses recherches sur Zoey avaient repris dans le bon sens, du moins il l’espérait.

Il ne réalisa pas tout de suite que l’on avait sonné, il fronça simplement les sourcils à l’entente de ce son qui venait troubler le fil de ses pensées. Il grogna légèrement, mécontent, en se redressant pour attraper sa tasse de café, vide. Il la reposa en levant les yeux au ciel avant de se diriger vers la porte d’entrée. Il n’attendait personne, et c’était une de ces journées où il n’avait aucune notion du temps, alors de l’heure, encore moins. Habillé d’un T-shirt noir et d’un jogging gris, il était loin de son look habituel, il était même pieds nus et bien sûr, ses cheveux n’étaient coiffés que par ses mains qui étaient passés plusieurs fois dedans. Il finit alors par ouvrir la porte pour faire face à une silhouette familière. Sourcils froncés, yeux cernés, Zack fixa longuement la blonde face à lui. Il ne bougea pas, accueil peu habituel de sa part, surtout envers la jeune femme.

« Nora ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Sa voix était rauque, il ne l'avait pas beaucoup utilisée ce jour-là. C’était pure rhétorique étant donné qu’il se confrontait soudain à la vérité : il n’avait dit, à rien ni personne, qu’il était à Santa Barbara. Son téléphone était d’ailleurs, la plupart du temps, en mode avion. Sa meilleure amie se tenait face à lui et il sentait déjà qu’il allait faire face à des reproches. Il passa sa main sur sa nuque avant de s’écarter légèrement de l’entrée.

« Je t’en prie, entre. »

Son ton était monocorde, et comme un gamin qui venait de se faire prendre, il ne luttait même pas pour soutenir le regard de l’agent du FBI qu’elle était. Il avait bien pensé à l’appeler, plusieurs fois même, ayant besoin d’elle, mais n’avait jamais su quoi dire, un comble pour un psy'. À cet instant-là, il n’avait plus le choix, il allait devoir être confronté à ce qu’il ne voulait pas et rien qu’à cette pensée, ses poings crispés se logèrent dans ses poches tandis que sa mâchoire se serrait, provoquant un mouvement de tension sur ses joues.
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Dernière édition par Zack T. Rosewood le 18.05.21 23:12, édité 1 fois
Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   06.05.21 22:09
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Alors qu’elle attendait devant cette porte fermée, Nora ne pouvait s’empêcher de se passer une multitude de scénarios en tous genres. Au fond, elle espérait même qu’il y ait eu erreur sur la personne, et que ce n’était pas Zack qui allait lui ouvrir, mais une autre personne. Un autre Rosewood. Après tout, ce n’était pas le seul Rosewood à travailler avec le FBI, non ? Ni le seul psychologue, pour ce qu’elle savait. Mais Zack avait un statut particulier, elle ne le savait que trop bien, et à sa connaissance, personne ne lui arrivait à la cheville lorsqu’il s’agissait de sa spécialité. Donc l’idée même qu’on puisse le confondre avec quelqu’un d’autre lui semblait tout simplement ridicule. Non... Il devait forcément y avoir une autre explication.
La porte finit par s’ouvrir, et la silhouette de Zack apparut dans l’embrasure. Ou plutôt, l’ombre de la silhouette de Zack. La blonde se figea sur place, le sentiment de déjà-vu qu’elle avait eu un peu plus tôt semblant s’accentuer en le voyant apparaître. Il semblait hors du temps. Négligé, décoiffé, les yeux cernés... Son pouls s’accéléra, alors que ses pensées se bousculaient, lui empêchant de former un raisonnement cohérent.

« Nora ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Sa voix rauque la ramena à la réalité. Et sa question lui fit voir rouge, en une demi-seconde. Elle serra les poings, et la mâchoire. Comment osait-il lui dire ça ?
« Ce serait plutôt à moi de te poser la question, Zack. »

Les bras toujours croisés, et les yeux fixés sur lui, elle le fusillait du regard. Elle refusait de retenir sa colère. Pour être exacte, elle n’avait jamais ressenti autant de colère envers son meilleur ami. Et il avait intérêt à avoir une très bonne raison à lui donner, parce qu’elle ne le laisserait pas s’en sortir facilement, pas cette fois.

« Je t’en prie, entre. »
Elle continua à le regarder encore quelques secondes, toujours dans le silence, avant de finalement accepter son offre et passer le pas de la porte. De mémoire de Rosewood, ou même de Marshall, il n’y avait jamais eu de tension si palpable entre eux. Elle était froide. Glaciale, même. Et même si ça lui brisait le cœur, il était hors de question qu’il en soit autrement. Pas avant qu’il lui ait fourni une explication, complète et détaillée, sur la raison pour laquelle il ne l’avait pas informée de sa présence à Santa Barbara. Et pour avoir ignoré ses appels et ses messages depuis plusieurs semaines. Nora n’était pas une amie exigeante, c’était même quelqu’un de très compréhensif - elle-même pouvait se laisser déborder par son propre boulot, et les diverses enquêtes qu’elle menait en parallèle. Mais s’il y avait une seule et unique personne au monde pour laquelle elle aurait su libérer du temps quoi qu’il arrive, c’était bien Zack Rosewood. Et d’une certaine façon, elle se montrait bien plus exigeante avec lui qu’elle ne l’avait jamais été avec personne, pour cette même raison. C’était une règle implicite entre eux, dont ils n’avaient jamais réellement discuté, mais dont ils étaient tous les deux conscients. Et c’est sans doute pour cette raison que le brun n’essaya même pas de contester, ou de la convaincre qu’elle avait tort de réagir ainsi.

Arrivée dans la cuisine, elle ignora la pile de documents qui s’entassaient sur la table, et fit face au jeune homme.
« Je ne vais pas te faire l’affront de t’expliquer ce que je fais là, je pense que tu t’en doutes très bien. À moins que tu aies perdu ton chargeur de téléphone depuis plusieurs semaines. » Elle lança un regard en direction de l’appareil, posé sur un meuble un peu plus loin, visiblement éteint. « Par contre, je te laisse imaginer ce que ça fait d’apprendre par des collègues que ton meilleur ami est dans la même ville que toi depuis un mois, et n’a même pas daigné te prévenir. Ou même donner le moindre signe de vie. »
Elle marqua une nouvelle pause, le dévisageant. La vérité, c’est qu’elle avait été morte d’inquiétude. Et assez étrangement, si revoir le visage de Zack aurait dû la rassurer, en réalité, ce n’était pas du tout le cas. Parce qu’elle sentait que quelque chose n’allait pas. Et que c’était bien plus que juste de la fatigue ou du surmenage. Il était différent, et elle ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose s’était passé. Quelque chose qui l’avait changé.

« Qu’est-ce que tu fais ici, Zack ? Qu’est-ce qui se passe ? »
Sa question faisait écho à celle qu’il lui avait posée un peu plus tôt. Sauf que sa voix s’était finalement détendue, et adoucie. L’inquiétude avait manifestement pris le pas sur la colère. Et tout ce qu’elle voulait, maintenant, c’était qu’il lui parle. Qu’il lui raconte, et qu’il la rassure, un peu. Elle n’avait pas besoin de le dire, mais elle savait qu’elle ne repartirait pas de cette maison sans réponses. Et lui aussi, le savait pertinemment.

Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   15.08.21 20:54
Zack T. Rosewood
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@Nora A. Marshall

Les yeux du brun s’étaient baissés presqu’aussitôt lorsque la jeune blonde s’était décidée à rentrer. Il avait refermé la porte en silence et s’était appliqué à la suivre jusque dans le séjour, qui était plutôt sombre, à cause, des stores à demi fermés qui empêchaient le soleil d’inonder l’intérieur, et de taper sur les migraines de Zack par la même occasion. Son regard traversa la pièce, s’arrêta brièvement sur son espace de travail, si on pouvait appeler ça comme ça, avant de se reposer sur Nora qui lui faisait à nouveau face. Le brun s’était arrêté quelques mètres avant qu’elle ne se retourne, peut-être un geste inconscient dans le but de garder une distance de sécurité entre lui, ses secrets fraîchement dévoilés et sa meilleure amie indéniablement en colère contre lui.

Rosewood pensait justifié de se sentir piégé, énervé d’être percé à jour par la blonde, ou encore oppressé, stressé par sa présence, mais étrangement, rien. Au début, le brun pensa avoir été vaincu par toute cette lutte interne et n’être plus capable de ressentir les sentiments primaires comme secondaires. Premier pas vers la psychopathie, ce serait fabuleux pour en rajouter à la situation, mais, heureusement, lorsqu’il entendit à nouveau la voix de Nora, il commença à sentir un pincement au fond de lui suivi des prémices d’un soulagement. Après tout, il devait se l’avouer, il en avait assez de devoir tout faire tapis dans sa propre ombre. Mais soulagé, pas encore. Il releva le menton pour affronter comme il le pouvait, le visage de sa meilleure amie, ce pincement aigu s’intensifia, de la culpabilité mélangée à de la tristesse, mais aussi ce sentiment d’être tout bonnement perdu et d’avoir déçu la seule personne à qui il aurait confié sa vie.

« Par contre, je te laisse imaginer ce que ça fait d’apprendre par des collègues que ton meilleur ami est dans la même ville que toi depuis un mois, et n’a même pas daigné te prévenir. Ou même donner le moindre signe de vie. »

Les yeux de Zack transmettaient beaucoup de choses au quotidien, peut-être à cause de leur couleur, ou alors parce qu’il avait ce don de s’en servir pour communiquer plus qu’à la normale, remplaçant même quelques paroles parfois par des regards. À cet instant-là, pourtant, il les baissa. Il savait pertinemment qu’il fallait dire quelque chose, qu’il fallait qu’il s’explique, que tout devait sortir, mais aucun mot n’arrivait à franchir le stade de l’audible. Il prit une longue inspiration comme s’il allait entamer une phrase, enfin… Mais ce fut à nouveau la voix de Nora qui se fit entendre.

« Qu’est-ce que tu fais ici, Zack ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Ce changement de tonalité qu’il venait d’entendre était la goutte d’eau. Il connaissait ce ton, mais ne l’avait pas entendu souvent chez la jeune femme. À l’instant même où cette dernière avait terminé sa phrase, la tête de Zack avait basculé en arrière. Ses épaules étaient descendues d’un cran, comme si elles flanchaient finalement sous un poids énorme, ses mains, qui n’étaient plus dans ses poches depuis quelques secondes, devenaient chancelantes. Le brun tentait vainement de happer quelques bouffées d’oxygène, mais c’est comme si son propre corps le lâchait brutalement sous ses nerfs qui eux, abandonnaient tout contrôle. Après un effort qui lui semblait considérable, il redressa sa tête et plongea ses yeux dans ceux de sa meilleure amie. Ils étaient tristes, brumeux, ils brillaient, retenant quelconque larme qui tentait de s’échapper. Un très faible sourire apparût alors sur les lèvres de l’aîné Rosewood, ce genre de sourire qui présage tout sauf de la joie. Sans préparer quoi que ce soit, ni même sa voix qui fût raillée, il brisa alors son silence :

« Aide-moi, Nora. »

Zack passa une main sur son visage rapidement avant de se répéter.

« Il faut que tu m’aides… Je-J’ai besoin de toi. J’y arrive pas, je… »

S’agitant faiblement, comme quelqu’un à bout de forces, ce qu’il était, il essayait d’imager ses paroles, mais cela n’était pas vraiment cohérent puisqu’il était tout bonnement perdu. Le tremblement de sa voix traduisait que trop bien le point de non-retour qu’il avait atteint.

« Je… ne sais pas, quoi faire. »

Le brun tenta quelques pas sur sa gauche, mais s’arrêta brusquement, faisant toujours face à Nora, autant qu’il le pouvait.

« Ils l’ont tué. […] Ils l’ont effacé. Ils… Ils me l’ont prise, putain ! »

De la colère commençait à se mêler à son discours assez désordonné. Il n’avait jamais parlé à qui que ce soit de tout ça, et il ne s’attendait pas à ce que ça fasse aussi mal de le faire.

« J’ai enterré ma petite sœur, ma petite sœur ! répéta-t-il en se pointant lui-même du doigt. J’ai pleuré sa mort, j’ai déposé des fleurs sur sa putain de tombe, on m’a fait signer une merde d’avis de décès ! »

Il se stoppa alors, reprenant sa respiration comme il le pouvait, avant de poursuivre sur un ton plus instable encore.

« Ils l’ont gardé, ils l’ont caché, ils lui ont pris ses souvenirs, son passé… Là où j’étais, ils m’ont effacé de sa vie... Non. »

Sa mâchoire se serra sous quelques larmes non retenues qui venaient la longer. Il se reprit alors, pour se corriger :

« Ils l’ont effacé, elle. Et je ne suis pas capable de la retrouver… »

Il leva ses yeux vers Nora, et se répéta encore une fois :

« J’ai besoin de ton aide… Pour la retrouver. Elle est en vie… Ici, dans cette ville je… Zoey est vivante. »

C’était la première fois qu’il le disait à voix haute, d’autant plus à quelqu’un, mais il ne l’aurait dit à personne d’autre. Sa main passa une énième fois sur son visage alors qu’il mordait sa lèvre, comme pour se calmer. Seul, il avait crié, hurlé et était plusieurs fois entré dans des colères noires, mais c’était terminé... Il restait là, debout, démuni et abruti par toute cette charge qui venait de déferler sur lui, mais cela ne l’empêcha pas de reprendre la parole, qui était fébrile mais tendre :

« Pardonne-moi, Nora… J-Je suis désolé. J’aurais dû te prévenir dès que je l’ai su… Je, j’ai aucune excuse à vrai dire… Je suis pommé, je ne sais plus ce que je dois faire, entre tout ça, Zoey, et... »

Zack se stoppa quelques secondes pour retenir un sujet qu’il ne préférait pas aborder au vu de son état mental actuel… Bundy devait rester là où il était, c’était préférable pour lui.

« Je suis sincèrement désolé… Tu es la seule personne qui doit me faire confiance sur cette Terre et… j’ai foiré. »

Un long soupire s’extirpa de lui, tremblant, mais qui le soulageait.

« Et tu es la seule personne en qui j’ai confiance… Je ne veux pas que tu disparaisses, toi aussi. »

Si toute la sincérité du monde pouvait être réunie, c’était bien dans ces dernières paroles. Sa meilleure amie faisait partie de lui depuis trop longtemps pour qu’il se dissocie d’elle. Et ce fût sur ces derniers mots qu’il laissa le silence reprendre, attendant, ne serait-ce qu’une infime réaction de Nora, le regard fixé sur elle, les bras ballants, le visage dévasté, il n’y avait pas d’autres mots pour le décrire à cet instant : dévasté.
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Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   18.09.21 23:24
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ft. @Zack T. Rosewood

S’il y avait une seule et unique personne que Nora pouvait se targuer de connaître par cœur, c’était son meilleur ami. Cela faisait dix ans qu’ils se connaissaient. Dix longues et belles années remplies de joie, de fou rires parfois, mais aussi de larmes. Ils avaient tout vécu, tout traversé ensemble, maintenant un front uni devant chacune des épreuves qui leur étaient tombées dessus. Malgré la distance, malgré le fait qu’ils n’avaient jamais vraiment vécu au même endroit depuis leurs études, il ne leur suffisait souvent que d’un regard, voire un silence pour se comprendre. Et le regard de Zack, elle l’avait vu des dizaines, des centaines de fois, capable à chaque fois de déchiffrer ses émotions, ses intentions et ses envies. En une seule seconde... Mais pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, elle voyait Zack comme elle ne l’avait jamais vu auparavant. Il était perdu, les yeux fuyants, le teint pâle. Elle ne le reconnaissait pas, et cette personne qui se trouvait face à elle lui faisait peur. A chaque regard fuyant, elle sentait un bout de son âme s’effriter, prête à voler en éclats. Plus elle parlait, plus elle sentait la colère qui laissait place à l’inquiétude, jusqu’à ce moment où sa voix s’était radoucie, presque brisée dans un sanglot à moitié retenu. Elle était restée immobile, respectant cette distance que son meilleur ami avait mise entre eux, et qui lui brisait le cœur. Mais elle l’avait respectée, et s’était tenue là, debout, prête à encaisser tout ce qu’il aurait eu à lui dire. Mais malgré toute sa préparation, elle ne s’attendait absolument pas à ce que Zack allait lui révéler.

« Aide-moi, Nora. »

Un frisson lui parcourut l’échine. Était-ce sa voix raillée ? Les mots qu’il avait choisis ? Ou la détresse qu’elle lisait dans ce regard qu’il avait enfin consenti à lui adresser ? La suite de son discours était décousue, incohérente, mais elle fit preuve de toute la volonté dont elle était capable pour le laisser poursuivre sans l’interrompre. Et sans esquisser le moindre mouvement, malgré cette irrépressible envie d’aller l’enlacer, le rassurer, lui apporter le réconfort dont il avait manifestement besoin. Elle l’écoutait avec attention, absorbait et analysait chacun de ses mots, chacune de ses phrases, pour essayer de donner un sens à ses propos. Et lorsqu’elle comprit enfin de qui il était question, un froncement de sourcils vint perturber le calme apparent de son visage.

Était-ce le deuil qui le faisait agir de la sorte ? Était-ce l’épisode maniaque d’un deuil pathologique qu’elle n’avait pas repéré jusque là ? Elle avait été présente à ses côtés, à chacune des étapes, depuis ce moment où il avait appris le décès de sa sœur, jusqu’au jour de ses funérailles où il avait refusé d’aller. Elle avait été là, l’avait vu pleurer, crier de rage, hurler de douleur. Et elle l’avait vu aller mieux, s’en remettre, petit à petit. Il s’était plongé dans son travail, comme il savait si bien le faire quand il souhaitait faire l’autruche. Elle ne voulait pas croire qu’il était maintenant sujet à un épisode psychotique, mais elle n’avait pas d’autre explication valable...

« Zoey est vivante. »

Elle se redressa, alors que leurs regards se croisèrent de nouveau. Non, il était parfaitement lucide. Et ses derniers mots agirent comme un coup de fouet dans l’esprit de la blonde, qui se repassa tous les éléments de l’enquête qui lui étaient passé sous les yeux. Celle-ci avait été conclue assez rapidement, malgré de nombreuses zones d’ombre. Et si elle avait soupçonné Emilia de ne pas tout lui révéler, elle n’avait pas une seule seconde imaginé une supercherie pareille. Était-elle au courant, même ? Non, même elle n’était sans doute pas capable d’une horreur pareille. Elle aimait sa femme, c’était une de ses rares déclarations sur lesquelles Nora n’avait pas de doute.
Puis elle fit le lien. Il n’y avait pas grand monde qui était capable de déclencher un tel niveau de colère chez son meilleur ami. Et parmi ces personnes, les seules qu’elle imaginait capable d’un coup pareil étaient ses géniteurs. Les Rosewood. Elle ne les avait jamais rencontré, mais savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir à leur sujet. De véritables ordures, et bien pire, après ce qu’elle venait d’apprendre. Elle avait vu des choses surréalistes dans son travail ; hell, elle enquêtait sur des personnes qui revenaient littéralement à la vie. Mais ça, ça dépassait l’entendement. C’était d’une inhumanité sans nom.

« Pardonne-moi, Nora... »

Si son esprit s’était momentanément égaré, elle n’avait pas cessé de l’écouter. Elle se concentra de nouveau sur sa voix fébrile, alors qu’il lui présentait des excuses qui n’étaient plus nécessaires. Elle les avaient exigées, mais maintenant, elle s’en voulait. Tout comme elle s’en voulait de ne pas avoir été là plus tôt, ce qui n’avait aucun sens. Alors elle secouait la tête de droite à gauche, légèrement, comme pour lui signifier que ce n’était pas grave. Comme pour s’excuser, à son tour, de l’avoir mis dans cette position où il se sentait coupable. Et elle capta la pause dans sa phrase, et sa courte hésitation, avant d’enchaîner sur de nouvelles excuses. Elle le capta, mais décida de ne pas le relever. Pas pour le moment, du moins. Elle piétinait nerveusement, luttant contre tous ses instincts pour ne pas combler les quelques mètres qui les séparaient.

« Je ne veux pas que tu disparaisses, toi aussi. »

Ces derniers mots résonnèrent entre ses deux oreilles, alors qu’elle ressentit une explosion d’amour lui brûler la poitrine, mettant le feu à ses poumons. N’y tenant plus, elle succomba à l’appel, le besoin de l’avoir contre elle, d’être dans ses bras, et l’avoir dans les siens. Des larmes s’échappèrent de ses yeux fermés, à la fois heureuse d’enfin pouvoir le serrer contre elle, et triste d’en avoir été privée si longtemps. Ils restèrent ainsi pendant un instant, sans un mot. Juste leurs cœurs battant à l’unisson, tambourinant l’un contre l’autre. Jusqu’à ce qu’elle mette fin à leur étreinte, avec douceur, pour pouvoir de nouveau lui faire face et détailler son visage. Les yeux humides, elle lui glissa entre deux reniflements :

« Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, Rosewood. »

C’était à la fois une boutade, une certitude, mais aussi une promesse. Et elle lui adressa un sourire entre ses larmes, alors qu’elle essuyait du pouce celle qui perlait au coin de l’œil du jeune homme. Elle s’éloigna de nouveau, mettant juste assez de distance pour pouvoir le détailler de toute sa hauteur. Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’elle l’avait vu en jogging. Et elle ne pouvait pas imaginer tous les états par lesquels il avait dû passer depuis son arrivée. C’était dévastateur. Si seulement elle avait pu prendre une partie de sa peine...

« On va la retrouver, d’accord ? Si Zoey est ici, on la retrouvera. Je te le promets. »

Quiconque la connaissait savait qu’elle ne faisait jamais de promesses en l’air. Voire, jamais de promesses tout court. Une déformation professionnelle, si on veut. Mais là, ce n’était pas un cas de disparition quelconque, et ce n’était pas une personne quelconque. C’était Zack, et c’était Zoey. Elle ne s’arrêterait pas, elle ne trouverait pas le repos tant que sa petite tête blonde de Little Rosewood ne serait pas revenue parmi eux.

De nouveau, elle s’approcha de lui, établissant une proximité qu’elle n’avait avec aucun autre homme. D’une part, elle avait glissé sa main dans celle du brun, et de l’autre, elle lui caressait le visage en l’observant avec tendresse. A s’y méprendre, on aurait pu les prendre pour un couple amoureux, mais il n’y avait jamais eu la moindre ambiguïté entre eux, ce qui faisait aussi la force de leur amitié.

« Tu n’es plus seul, Zack. Je suis là. Tu n’as plus à gérer tout ça tout seul. » Elle cherchait son regard, pour y plonger ses yeux bleus. Lui prouver son engagement total, s’il en avait encore besoin. « Je te fais confiance. Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée, je mettrais ma vie entre tes mains, sans la moindre hésitation. » Sa voix s’était adoucie, baissant en volume pour ne devenir qu’un murmure, un secret qui n’existait que dans l’intimité de ce moment. « Tu peux tout me dire. Je ne vais nulle part. J’ai besoin de toi. Et tu as besoin de moi. Il n’y a rien ni personne qui pourra changer ça, tu m’entends ? »

Et de nouveau, elle lui offrit une étreinte, douce et chaleureuse. Il était assez rare qu’elle lui parle ainsi, à cœur ouvert. Mais lorsqu’elle décidait de le faire, elle ne lésinait pas sur les compliments ou les élans d’affection. Et là, elle sentait qu’il avait besoin d’une piqûre de rappel, que ce soit sur le caractère indéfectible de leur amitié, ou l’amour profond qu’elle ressentait pour lui. Elle lui avait également glissé une ouverture, s’il décidait de lui parler de cet autre sujet qu’il avait évité un peu plus tôt. Sans aucune obligation, ni aucune pression. Juste une main tendue qu’il était libre de saisir, ou pas.

Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   21.10.21 22:01
Zack T. Rosewood
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Zack T. Rosewood
J'ai raconté : 418 fois ma vie et j'ai : 32 ans. On dit de moi que je ressemble à : Zac Efron. . C'est cool ! Sinon dans le passé j'étais : Ted Bundy. . Dans le coin, j'habite à : Eastside - Santa Barbara. . Pour occuper mes journées, je suis : psychologue judiciaire, spécialisé dans le profilage criminel - psychologue privé chez lui à SB. et je remercie : tumblr . J'ai rejoint le forum le : 20/03/2021

you're the only thing i know like the back of my hand.
@Nora A. Marshall

Il ne savait pas si tout avait été clair. Probablement pas, ce n’était pas très en place dans son esprit non plus. Il avait fait du mieux qu’il pouvait, tentant de sortir tout sur l’instant, ayant peur de ne plus rien pouvoir dire ensuite. C’était évidemment décousu et il avait fait l’effort de ne pas trop s’attarder dans le regard de Nora pour ne pas s’y perdre définitivement. Le brun apercevait bien quelques réactions, mais il décidait de ne pas se focaliser dessus où il allait perdre pied. Lorsqu’il eut enfin terminé sa tirade cacophonique par des conclusions censées et sincères, pour sa meilleure amie cette fois, parce qu’il n’avait pas besoin de réfléchir à ce qu’elle représentait pour lui, il eut une crainte peu rationnelle de sombrer.

Rester là, debout sans bouger lui demandait un effort considérable. Ses jambes, et même l’entièreté de son corps, semblaient s’être transformées en courbatures. Quand Zack vit sa meilleure amie s’avancer vers lui, un faible mouvement de tête laissa transparaître comme un ‘enfin’ qu’il ne dirait pas. Ses bras entourèrent presque aussitôt la taille de la blonde alors qu’il logeait sa tête dans ses cheveux, laissant cette fois les larmes déferler sur ses joues. Les yeux clos, les poings serrés sur le tissu du haut de Nora, il aurait pu rester des heures comme ça. Se rendant compte que tout ce qu’il lui aurait fallu depuis tout ce temps, c’était ça. L’avoir contre lui, lui faisait un bien fou, bien plus que ces verres d’alcool ou somnifères qu’il avait couplé avec du café dans le seul espoir de s’assommer pour quelques instants... Bien plus que tout ça.

Dans l’élan de la jeune femme, Zack s’était appuyé contre le dossier du canapé derrière lui, bien incapable de rester encore sur ses deux pieds plus longtemps. Il renforça son étreinte sur elle, laissant échapper un murmure entre ses propres sanglots :

« Ne pleure pas… S’il te plaît… »

Il s’en voulait inconsciemment de la faire pleurer, elle, et comme à son habitude, il s’inquiétait plus que pour lui-même. Mais c’était aussi parce qu’il savait pertinemment que ses pleurs intensifiaient les siens, qu’il avait déjà retenu depuis une éternité. Le nez empli du parfum de la jeune femme, il releva la tête sans la moindre envie, mais il se consola dans les yeux bleus en face de lui. Sa main avait suivi le bras fin qui le serrait quelques secondes plus tôt pour finir par le lâcher doucement. Presqu’automatiquement, sa jambe se mit à tressauter, tic de stress ou bien d’angoisse si ce n’était les deux mélangés. Un sourire, petit, mais là, au milieu des perles salines sur ses joues, apparût sur le visage du brun à la phrase qui se plaçait entre les propres sanglots de Nora. Il la laissa faire, penchant légèrement la tête au geste qui suivait dans le but d’essuyer une énième larme. Zack demeurait silencieux, sa gorge était probablement trop enrouée par l’émotion pour sortir quelconque mot sur l’instant. Il se contenta de se redresser légèrement contre le dossier du sofa, gardant appui sur celui-ci, accusant le regard de la jeune femme sur lui et sa tenue. Il tira d’ailleurs légèrement sur une des jambes de son jogging en pinçant les lèvres en guise d’un ‘ne me juge pas’ qui aurait pu paraître comme plutôt cocasse si la situation n’était pas si lourde. En soi, lui en jogging, sans faire de sport, c’était déjà de la cocasserie. Il savait bien qu’il n’y avait en lui aucun effort vestimentaire ce jour-là, ce qui était plutôt rare de sa part, et il se sentait presque mal à l’aise de s’afficher comme ça, mais, au final, il n’y pensa plus la seconde qui suivit.

« On va la retrouver, d’accord ? Si Zoey est ici, on la retrouvera. Je te le promets. »

La tête du psychologue se baissa pour se relever rapidement et ses yeux s’ancrèrent sans effort dans ceux de la blonde. Il hocha calmement la tête en répétant lentement, par mimétisme auto-rassurant.

« D’accord… »

Il passait outre sa surprise du fait que Nora venait de lui faire une promesse parce qu’à ce moment-là, il ne voulait croire qu’en ça. Il savait qu’elle allait se démener et se donner corps et âme comme elle le faisait toujours et il ne savait déjà pas comment la remercier pour tous ces efforts à venir. Son regard ne la quittait pas et il se répétait comme toujours, qu’il l’admirait, elle et toute la force dont elle était capable. Dès leur rencontre, il avait senti ça chez elle, et avec le temps, il était toujours autant surpris par cette femme. Il l’avait laissé pénétrer son espace bien plus que n’importe qui, et il ne l’aurait fait avec personne d’autre qu’elle, encore moins avec une autre femme. Il avait toujours pris soin de laisser la gente féminine souvent à l’écart de son ‘lui’ personnel. Intimement, Nora était celle qui le connaissait le mieux, et ce, sans être mariée à lui, bien évidemment (fort heureusement, la pauvre) : ce n’était pas ce genre d’amour qui les scellait l’un à l’autre, et c’était aussi pour ça que c’était si sincère.

Un frisson vint picoter la peau de Zack, mais sa main se referma aussitôt sur celle qui venait de saisir la sienne. Il la serrait tendrement, regardant les doigts fins au milieu des siens avant de redresser le visage, sentant les caresses sur sa joue. Le brun logea alors sa tête au creux de la paume de la blonde, se rassurant à son contact, il en ferma un instant les yeux sentant son pouls contre sa peau. Sa respiration était plus calme, son esprit moins lourd… Il ne rouvrit les yeux qu’à la voix de Nora, ses mots perçaient un à un la carapace qu’il avait construit depuis plus d’un mois. C’était comme si elle savait quoi dire, à quel moment. Le cœur de Zack se serrait d’un sentiment bien plus fort que sa peine. Il porta sa main libre contre celle de sa meilleure amie qui bordait son visage, il encercla délicatement son poignet pour le serrer légèrement. Ces moments, il n’y en avait pas eu beaucoup entre eux, même s’ils s’étaient toujours montrés leur affection, rares étaient ces échanges à cœur ouvert entre eux. Rares étaient ces moments si tristes. Son regard ne flanchait pas et tout en lui souriant, le brun secoua la tête. Sa voix tremblait légèrement, mais ce n’était plus de la même manière que plus tôt, elle était plus tendre, embuée par toutes les émotions qui le traversaient.

« Tu sais… Je n’aurais jamais imaginé rencontrer une personne comme toi. J’avais déjà réalisé que je ne serais pas allé loin si tu n’avais pas été là, mais maintenant… Je sais que je ne peux pas vivre sans t’avoir à mes côtés. »

Il marqua une pause en haussant légèrement une épaule. Il ne pensait pas avoir déjà sorti les mots qui allaient suivre, mais il ne voyait que ça à dire à ce moment-là. Encore une fois, il savait qu’elle n’allait pas l’interpréter de la mauvaise manière, parce qu’elle allait savoir exactement ce qu’il voulait dire et ce qu’il ressentait, sans ambiguïté. Il inspira doucement, les yeux toujours brillants, mais il souriait tout de même, parce qu’il ne pouvait pas ne pas lui sourire, malgré tout.

« You know, I.. I just love you, Nora. »

Encore une fois, c’était une phrase remplie de sincérité brute. Zack se laissa couler dans l’étreinte qui suivait, reprenant sa meilleure amie dans ses bras, posant cette fois une main dans ses cheveux, se voulant lui aussi, rassurant sur tout ce qu’ils venaient de se dire, mais aussi parce qu’il savait où elle voulait en venir, elle l’avait perçu. Alors qu’il caressait les mèches blondes sous ses doigts, ses pensées se bousculèrent à nouveau. Ses yeux étaient ouverts, dans le vide, en pleine réflexion. Sa main se crispa faiblement dans le dos de Nora alors qu’il se redressa pour la regarder à nouveau. Il prit soin de remettre les quelques mèches qu’il avait décoiffées derrière son épaule, reprenant ensuite sa main dans la sienne, pour son propre encouragement. Il reprit d’un ton faible.

« Je crois vraiment que je suis en train de devenir taré… Et je ne parle pas de Zoey, de tout ça… »

Une phrase qu’il aurait probablement prononcée avec humour dans un autre contexte, mais là… Non. Tout ce qui lui tombait dessus était au-delà de sa vision psychologique et cartésienne des choses. Une réincarnation, ce n’était pas ce qu’il voulait croire, il y avait trop de possibilités psychiatriques pour qu’il soit convaincu par la réalité. S’auto-diagnostiquer fou faisait partie de ses options favorites plutôt que de penser qu’un tueur en série vivait tranquillement en coloc’ dans sa tête. Bien qu’il mettait tous ses efforts à compartimenter tous ces ‘souvenirs’ qui n’étaient pas les siens, il devait bien avouer, qu’au fond, il avait peur de ce que ça pouvait vouloir dire ou lui faire faire. Il baissa alors la tête, en fronçant les sourcils, montrant son incompréhension.

« Je n’arrive pas à dormir, évidemment, mais… j’ai des sortes de cauchemars semi-conscients, voire lucides, sauf que ça ne s’arrête pas là, ça se passe aussi quand je suis éveillé. Je n’arrive pas à savoir si ce sont des hallucinations ou non… J’ai l’impression d’être dans des situations que j’ai déjà vécues sans les avoir vécues, sauf que je sais qui les a vécus, je… Ça n’a aucun putain de sens. »

Il soupira alors en passant une main dans ses cheveux, la gardant ensuite dans sa nuque. De légers tremblements recommençaient à saisir son corps, et il luttait pour ne pas replonger dans une crise qu’il n’allait pas pouvoir contrôler. Il se contenta de serrer un peu plus la main de Nora et la regarda, une nouvelle fois :

« Je suis complètement détraqué. »

Il secoua la tête, la baissant, encore. Préférant jouer avec la bague de Nora, la faisant tourner entre son pouce et son index, l’observant comme si c’était la meilleure distraction imaginable à cet instant.
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Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   25.12.21 17:15
Nora A. Marshall
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Nora A. Marshall
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You're the only thing I know
like the back of my hand

ft. @Zack T. Rosewood

Nora avait toujours été une boule d’émotions. Wearing her heart on her sleeve. C’était à la fois une force, et une faiblesse. Cette capacité à vivre, à ressentir toutes ses émotions dans chacun de ses membres, chacun de ses organes. et pouvoir l’exprimer clairement, à travers ses mots, ses gestes, ou ses larmes. Il n’était d’ailleurs pas rare de voir quelques traces d’humidité dans ses yeux, dans la joie comme dans la douleur. Et si Zack connaissait par cœur toute cette palette d’émotions qu’elle était capable de ressentir, il était aussi le seul à savoir exactement quoi dire pour la consoler, la calmer lorsqu’elle en avait besoin. Il était assez surréaliste que, après ce qu’il venait de se passer, c’était lui qui l’incitait à calmer ses larmes. Mais d’une certaine façon, c’étaient ses émotions à lui qu’elle évacuait. Comme s’ils partageaient tous les deux les mêmes émotions, le même cœur, la même âme...

Les mots qu’elle avait prononcés lui étaient venus directement du cœur. Sans aucun filtre, ni aucun fard. Elle lui avait tout simplement dit ce qu’elle ressentait, une déclaration d’amour à laquelle son meilleur ami ne tarda pas à répondre, avec un propos du même niveau. Et voilà comment, comme ça, juste avec une phrase de son meilleur ami, ses larmes de tristesse s’étaient transformées en larmes de joie, et un petit sourire était venu poindre au coin de ses lèvres. Malgré l’importance et la sincérité de ce moment, la blonde ne pouvait s’empêcher de penser qu’il lui en avait fallu du temps, à son meilleur ami, pour reconnaître qu’ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. C’était pourtant un fait qu’elle avait accepté depuis bien longtemps. Mais il fallait croire que le jeune homme avait besoin d’un peu plus de temps pour déconstruire certaines barrières qu’elle n’avait pas. C’était mignon, qu’il ait pensé une seule seconde pouvoir se débrouiller sans elle. Elle devait bien lui reconnaître ça : c’était mignon.

Ce qui était encore plus touchant, c’étaient ces mots qu’il avait prononcés. Sans détours, et sans artifices. Juste un I love you qui valait toutes les déclarations romantiques du monde. C’étaient des mots qu’ils connaissaient bien tous les deux, les glissant ici et là dans leurs conversations textuelles, principalement. Mais à l’oral, ils étaient beaucoup plus rares. Surtout venant de lui, et surtout dans un moment d’émotion aussi brut. C’était... la première fois ?

« I know. »

Elle avait attendu qu’il soit bien ancré dans son étreinte avant de lui répondre. Et quelle réponse... Teintée d’humour, avec une petite référence bien placée à sa princesse au sabre laser préférée, il avait sans doute pu entendre le sourire dans sa voix. C’était sa façon à elle de retirer un peu de la tension dramatique qui régnait dans la pièce, et semblait peser beaucoup trop lourd sur les épaules du jeune homme.

Au bout de quelques secondes, pourtant, elle ajouta dans un murmure : « I love you too, peanut. » Puis elle alla déposer un baiser sur sa tempe, simplement.

Malgré tout, elle n’était pas prête à l’abandonner à ces pensées qui le préoccupaient encore. Il n’avait pas eu besoin d’en parler pour qu’elle sache qu’il y avait autre chose. Elle le voyait, elle le sentait. Et lorsqu’il s’écarta, elle sut qu’il était maintenant prêt à lui partager ce nouveau secret qui lui pesait. Patiemment, elle attendit qu’il fit le premier pas, voyant qu’il cherchait ses mots quelque part entre ses mèches blondes. puis dans sa main qu’il saisit de nouveau.

« Je crois vraiment que je suis en train de devenir taré… »

En temps normal, cette seule déclaration aurait reçu une réplique bien sentie dont elle avait le secret. Mais pas cette fois, et elle comprit immédiatement que ce qu’il allait dire, à partir de ce moment, était à prendre au premier degré.

A mesure qu’il parlait, elle fronçait les sourcils, laissant peu à peu la place à la psychologue qui détaillait chacun des symptômes qu’il lui révélait. Si ça n’avait aucun sens pour lui, elle avait une idée plutôt limpide de ce qui pouvait se tramer dans le cerveau de son meilleur ami, son patient zéro, et le plus fascinant de tous. Une infinité de questions lui brûlaient la langue, mais aucune d’entre elles ne passa le seuil de ses lèvres. Au lieu de cela, elle l’observa avec attention, détaillant ses gestes. Même s’il essayait de ne pas le montrer, Nora voyait bien qu’il était en pleine lutte intérieure, et encore plus depuis qu’il avait abordé ce dernier sujet. Et s’il y avait une chose qu’elle avait apprise, surtout dans ce domaine bien particulier, c’était qu’il ne fallait surtout pas vouloir précipiter les choses. Au contraire, ce dont Zack avait besoin, là, c’était de se détendre.

« Je suis complètement détraqué. »

A son tour, elle secoua lentement la tête, les lèvres pincées dans un petit sourire rassurant.

« Non, Zack. Tu es épuisé. C’est différent. »

Doucement, elle l’incita à relever la tête, puis attrapa son visage entre ses deux mains, ses pouces caressant tendrement les pommettes du brun, et ses yeux bleus plongés dans les siens.

« Ça fait combien de temps que tu n’as pas laissé quelqu’un s’occuper de toi ? »

C’était une question purement rhétorique. Le connaissant, elle savait très bien qu’il avait dû s’enfermer dans sa paranoïa, sa dépression, et quelconque substance qui pouvait lui faire penser à autre chose pendant cinq minutes. Mais tout cela était superficiel, et elle ne doutait pas un instant qu’il avait dû vivre seul avec ses idées noires pendant de longues semaines.

« Je n’ose même pas demander depuis combien de temps tu as ingéré quelque chose de solide... »

Ses mains maintenant redescendues sur les épaules du jeune homme, elle lui lança un petit regard désapprobateur - mais qui traduisait majoritairement son inquiétude. Puis elle prit une longue inspiration, suivie d’un tout aussi long soupir, en se retournant vers le reste de la pièce, plongé dans la pénombre.

« Qu’est-ce que tu dirais d’aller te détendre sous une douche bien chaude, pendant que je nous commande des pizzas ? »

Malgré la forme interrogative, il n’avait pas vraiment le choix. Après ces longues semaines de silence, il lui devait bien ça. D’ailleurs, il n’était pas complètement sorti d’affaires, et elle n’en avait pas fini de le questionner. Elle préférait juste le faire face à un Zack un peu plus détendu, reposé... et devant une bonne part de pizza, surtout.

Sujet: Re: You're the only thing I know like the back of my hand ♝ Zack   
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