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Trouble when I see her • Emilia & Lucy

Sujet: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   18.03.21 11:01
Lucy Powell
God's Plan
Lucy Powell
Quoi ma gueule ? : Trouble when I see her • Emilia & Lucy Clapping
J'ai raconté : 73 fois ma vie et j'ai : 30 ans. On dit de moi que je ressemble à : Katie McGrath . Pour occuper mes journées, je suis : Professeur de littérature à l'université de Santa Barbara et je remercie : beaucoup trop de gens qui bavent (eux aussi) sur Katie . J'ai rejoint le forum le : 13/03/2021

Trouble when I see her


Ça faisait trois mois que Lucy était arrivée à Santa Barbara. Elle avait désormais emménagé avec Rosa et aujourd’hui, c’était son jour de courses. Elle regarda la liste sur laquelle elle avait écrit ce qu’il leur fallait absolument, se laissant le choix d’acheter davantage de choses, mais s’assurant de ne pas oublier le lait, le café, l’eau ou tout autre aliment indispensable.

Pour une raison qu’elle ignore, Lucy se retrouva dans le rayon destiné aux bonbons, elle secoua la tête en souriant, se disant qu’elle repartait de zéro, car elle n’arrivait pas à se souvenir de ses goûts, du moins concernant les bonbons.
Un paquet coloré attira son regard et elle s'approcha du rayon, prenant le paquet en main et le fixant comme s’il allait lui donner une quelconque réponse.

C’est à ce moment que tout recommença, comme la dernière fois à la bibliothèque.

Elle se vit dans un amphithéâtre, ou plutôt elle voyait d'autres personnes, assises, discutant les unes avec les autres. Personne n’était avec elle, elle était seule, et un instant, elle se demanda si dans sa vie d’avant, elle était solitaire ou si elle n’était simplement pas appréciée par ses pairs.

Un paquet de bonbons glissa vers elle, et un grand sourire se plaqua sur son visage, pour une raison inconnue. Elle l'avait reconnu et savait qu’il était lié à de bons moments. Elle entendit, bien qu’elle ne put ni reconnaître la voix, ni vraiment distinguer si elle était féminine ou masculine "Désolée, j’suis en retard.". Lorsqu’elle tourna la tête pour voir à qui appartenait la voix, elle se retrouva dans le rayon du supermarché, le même paquet que dans son rêve (était-ce seulement un rêve ?) fermement serré dans ses mains. Elle le repoussa alors dans le rayon et fit un grand pas en arrière.


Elle n’était pas habituée à ces "visions" bizarres, et elle avait peur de ce qu’elles pouvaient signifier. En reculant, elle percuta quelqu’un, elle fit alors volte-face.

"Oh, mince, je suis vraiment vraiment désolée, je n’avais pas vu que vous étiez derrière moi. Je ne vous ai pas fait mal au moins ?" Elle se confondit en excuses, elle rougit, à cause de sa maladresse.

Lorsqu’elle releva les yeux vers la personne qu’elle avait percutée, elle fut surprise par la beauté de la jeune femme et ne put restreindre un sourire de se coller sur ses lèvres.

"Attends quoi ? Elle est jolie ? Oui, bon, comme d’autres femmes !" Pensa-t-elle, mais elle savait très bien qu’au fond, elle ne la trouvait pas jolie comme les autres femmes, cette brune avait quelque chose en plus qu’elle ne pouvait pas replacer.

Elle arrêta ses pensées et fixa la jeune femme dans les yeux, en espérant qu’elle ne la prenne pas pour une folle furieuse à lui foncer dessus, et après la fixer comme si elle voulait voir à travers son âme.

Il fallait vraiment qu’elle voie quelqu’un pour son problème de vision, rêve ou peu importe ce que c’était, ce n’était pas normal.


Dernière édition par Lucy Powell le 06.05.21 21:04, édité 2 fois
Sujet: Re: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   03.04.21 17:23
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Anonymous

Trouble when I see her.

Feat Lucy x Emilia.

Emilia était en plein redescende de sa soirée de la veille. Lunette de soleil vissée sur le nez, clope au bec, elle rentrait dans le supermarché en poussant son caddie, d’un air las. Bien entendu, elle s’était fait invectiver par l’agent de sécurité au sujet de sa cigarette, mais elle lui avait répondu par un doigt d’honneur, dans la plus grande des insolences qui la caractérisait. Le chef du magasin, connaissant le phénomène qui avait déjà fait un scandale pour les mêmes raisons l’année dernière, ordonnait à son agent de sécurité de foutre la paix à la dénommée Emilia, capable de ressortir son flingue au beau milieu des clients si on ne la laissait pas fumer en paix.

Alors elle déambulait dans les rayons, traînant la patte. Elle ne faisait même pas attention à ce qu’elle mettait dans son caddie. Elle s’en foutait en réalité, tant que cela la nourrissait et comblait ses fringales nocturnes puisque de toute manière, elle passait plus son temps à boire et fumer qu’à manger — et dans tous les cas, elle le faisait toujours à l’extérieur. « Dire qu’avant c’était pas moi qui me chargeais de ça, c’est un scandale. » Un scandale autant pour elle que pour Pablo qui étaient habitués à avoir tout un tas de grouillots à leur service pour la moindre petite chose. Depuis l’incident, la fusillade, Emilia préférait se faire discrète dans le milieu, et même si elle en avait toujours les moyens, elle ne vivait plus dans tout ce faste et ce luxe d’antan. Un peu de simplicité faisait du bien de temps en temps. « Quand on a vécu plus d’un an en cavale dans la forêt, tout parait luxueux de toute manière. » C’est vrai, mais Emilia gardait quand même un certain standing sans être dans l’opulence.

Au cours de ses divagations, elle atterrissait sans le remarquer dans le rayon des sucreries. Si elle devait écouter Pablo, elle prendrait tout le rayon, mais elle, elle se contentait d’un tout petit paquet de crocodiles, qu’elle prenait d’ailleurs par réflexe comme elle ne faisait pas du tout attention à ce qu’elle mettait dans son caddie.

Mais, on la sortie brusquement de ses pensées quand cette jeune femme vint la bousculer. « Oh, mince, je suis vraiment vraiment désolée, je n’avais pas vu que vous étiez derrière moi. » Emilia lâchait un juron dans sa langue natale avant de prendre sa cigarette entre ses doigts. « Je ne vous ai pas fait mal au moins ? » Emilia se tournait alors vers son interlocutrice et la fustigeait.

- Nan t’es gentille ma grande, mais j’suis quand même plus so…

Elle se stoppait.
Bouche bée.
Palissant.
Devenant raide.

Un fantôme.

Zoey…? Non…Je deviens folle… J’ai trop fumé hier. Une douleur vive, insupportable la prenait au ventre. Elle se diffusait dans chacune de ses entrailles pour atteindre son cœur tel un démon vorace. Elle en avait le souffle coupé. C’était comme si on lui plantait un coup de poignard dans le cœur et qu’on le tournait et le retournait dans son organe, sans scrupule. Était-elle en enfer ? Satan se jouait-elle d’elle encore une fois en ramenant le cadavre de Zoey devant ses yeux ? Emilia avait envie de hurler, de tout saccager dans le magasin juste pour le mal abominable qu’on venait de lui faire, elle qui avait tant de mal à enfouir sa femme et son souvenir au fond d’elle. La dernière fois qu’elle avait vu son âme-soeur, elle était couverte de sang, inanimée. Et là, voilà que sa jumelle parfaite se ramenait avec son sourire qui la faisait tomber amoureuse une seconde fois, bien que ce sentiment ne se soit jamais essoufflé en elle.

- Non…Je. Ca va. Vous ne m’avez pas fait mal.

Elle redevenait étrangement calme, presque timide. Pour la première fois de toute sa vie, même dans la précédente, elle se sentait déstabilisée par quelqu’un. Les larmes lui montaient même aux yeux. L’émotion était beaucoup trop forte pour la jeune femme qui n’avait jamais fait le deuil de son épouse et la présence de cette demoiselle la ramenait trop violemment à la réalité. Emilia replaçait bien ses lunettes sur son nez pour que personne ne voie à quel point elle était transit d’émotion, à quel point elle était fragile à ce moment-là. Le doute l’assaillait. Est-ce elle ? Une jumelle ? Une parente éloignée ? Non, Zoey est morte, Emilia. M O R T E. Tu vas l’imprimer quand dans ton crâne ? Emilia se secouait la tête pour chasser cet infime espoir de son esprit.

Elle se retrouvait là, comme une idiote, sans savoir pourquoi, incapable de bouger. C’était ces yeux verts qui l’hypnotisaient. Les mêmes que les siens… Pour tenter de chasser son embarras, elle farfouillait dans le rayon des bonbons, mais elle se sentait toujours aussi observée, la mettant entre plus mal à l’aise. Alors, son sale caractère reprenait brièvement le dessus, parce qu’elle ne supportait pas de se retrouver dans ce genre de situation où elle n’était pas aussi sûre d’elle que d’habitude, demandant, tout en baissant ses lunettes de soleil pour que leur regard se croise.

- Pourquoi tu m’fixes ? Tu veux quoi ? On se connaît ?

Bon moyen de savoir si c’était Zoey, ou une simple jumelle. Emilia penchait plus pour la deuxième solution, car si ça avait été sa femme, les retrouvailles auraient été…Beaucoup moins chaleureuses vu comment leur histoire s’est terminée.
@Lucy Powell


Dernière édition par Emilia Ibáñez le 18.04.21 18:02, édité 1 fois
Sujet: Re: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   04.04.21 15:39
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J'ai raconté : 73 fois ma vie et j'ai : 30 ans. On dit de moi que je ressemble à : Katie McGrath . Pour occuper mes journées, je suis : Professeur de littérature à l'université de Santa Barbara et je remercie : beaucoup trop de gens qui bavent (eux aussi) sur Katie . J'ai rejoint le forum le : 13/03/2021

   
Dire que Lucy fut surprise par le mot lancé dans une langue qu’elle ne reconnaissait pas, sûrement un juron, serait un euphémisme. Son sourcil droit se leva et elle détourna le regard de la brune qu’elle venait de bousculer. Elle détestait se faire remarquer, et encore plus causer une scène dans un magasin pour un petit malentendu. Alors que Lucy s’apprêtait à prendre ses jambes à son cou et à s’éclipser pour éviter un scandale, la brune se retourna, en parlant fort.

"Nan t’es gentille ma grande, mais j’suis quand même plus so…"

Lucy regarda autour d’elle lorsqu’elle comprit que la jeune femme n’allait pas finir sa phrase. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle s’était arrêtée dans son élan pour la réprimander, après tout, elle avait très bien commencé.
Elle remarqua alors qu'elle avait une cigarette, n'était-il pas interdit de fumer dans les lieux fermés, comme un supermarché ?

La jeune femme face à elle avait le teint pâle, les yeux perdus dans le vide, ou peut-être la fixait-elle ? Lucy n’arrivait pas vraiment à le déterminer. Quelques secondes étaient passées pourtant Lucy continuait de regarder la belle brune et ne savait pas quoi faire. Ces quelques secondes paraissaient être une éternité.
Au final, Lucy se demandait si elle fixait la brune pour sa désinvolture, sa cigarette, son ton sec et menaçant ou pour le joli visage qu'elle semblait avoir derrière les lunettes de soleil posées sur son nez.

"Non…Je. Ca va. Vous ne m’avez pas fait mal."

Que venait-il de se passer ? L’instant d’avant elle croyait qu’elle allait se faire agresser ici, dans le rayon bonbons, et d’un coup la jeune femme était totalement différente. Elle semblait être passée d’un extrême à l’autre en une seconde. La seconde où ses yeux s’étaient posés sur la brune qui l’avait bousculée.

Et comme si rien ne venait de se passer, Lucy vit la brune s’éloigner. Une envie vive s’empara d’elle, elle voulait vraiment la retenir, elle ne voulait pas qu’elle parte. Pourquoi ? Elle se le demandait. Pourtant, elle n’aimait pas les femmes, elle en était sûre, son ex petit copain du lycée en était la preuve, ou peut-être pas.
Enfin, ça n’avait pas d’importance, elle resta figée, fixant la jeune brune sans vraiment s’en rendre compte. 
Les lunettes qui venaient d’être replacées sur le nez de la jeune femme qu’elle avait bousculée la firent sourire davantage. 
Lucy admirait la femme, à la fois dure dans sa première réponse et très timide dans la seconde, tout cela n'avait aucun sens pour elle.

La jeune femme baissa alors ses lunettes de soleil et Lucy plongea son regard dans le sien. Elle était perdue dans ses pensées et la question qui revenait le plus souvent était "Pourquoi je la trouve si jolie ?".

"Pourquoi tu m’fixes ? Tu veux quoi ? On se connaît ?"

À cette question Lucy ne sut pas réellement quoi répondre.
Elle perdit instantanément son sourire, voilà que la timidité de la jeune femme s'était apparemment dissipée et elle se retrouvait face à la brutalité de sa première réponse.
Néanmoins, elle avait raison, se connaissaient-elles ? Comment Lucy était censée le savoir ? Qu'allait-elle répondre à ça ?
Toutefois, elle avait ressenti comme une attraction, ou peut-être même une connexion avec la jeune femme. Malheureusement, elle ne se souvenait plus des dernières années, et elle n'avait aucune intention de révéler cela à une inconnue, elle ne pouvait lui dire "Je ne sais pas trop, j’ai été dans le coma et je ne me souviens plus de grand chose". Alors elle décida de répondre ce qu'il lui semblait correct, ce qu'elle pensait et ressentait.

Lucy s’efforça de regarder ailleurs, partout sauf vers la jeune femme, et tenta de garder une voix stable, malgré le manque de confiance, voire la timidité qui s’entendaient clairement.

"Je ne pense pas, mais j’ai l’impression de vous avoir déjà vue quelque part, je ne sais juste pas dire où." Tenta-t-elle.

Au moins, si l’autre se souvenait d’elle, elle pourrait peut-être lui rappeler ? Dans tous les cas, intérieurement, Lucy était perdue quant à ce qu’elle pensait de la brune face à elle. Si elle pouvait retenir ladite brune quelques minutes de plus, peut-être, trouverait-elle une raison aux sensations qu’elle ne pouvait expliquer ?
Sujet: Re: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   18.04.21 18:22
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Trouble when I see her.

Feat Lucy x Emilia.

« Je ne pense pas, mais j’ai l’impression de vous avoir déjà vue quelque part, je ne sais juste pas dire où. » C’était terrible. Emilia avait le vertige. Un vide immense se créait en elle. Il faisait mal, si mal… « J’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part » Rien que ce segment de phrase avait été plus destructeur et violent qu’un coup de couteau en plein cœur. C’était… Impossible. Impossible, tout bonnement impossible. Emilia était quelqu’un de très rationnel, de terre-à-terre, alors les fantômes, les esprits, tout ça, très peu pour elle. Elle se souvenait d’avoir beaucoup fumé hier à la fête, d’avoir même pris un peu d’autres substances, mais elle était rodée maintenant, son corps encaissait bien et pourtant elle se demandait… J’ai des hallu’ ou quoi ? Elle avait envie de fuir, de se terrer chez elle, de pleurer un bon coup. À force de trop pécher, les dieux veulent lui donner une bonne leçon en ramenant le cadavre de sa femme sur Terre ? Toute raison l’avait quitté, sa réflexion allant dans tous les sens. Emilia, ressaisis-toi putain. Ca peut pas être Zoey. Ca peut pas être Zoey ! Tu avais vu au loin la terre ensevelir son cercueil, tu avais vu sa mère hurler de douleur au cimetière, reprends-toi ! Elle était confuse, balbutiait face à cette femme qui lui insufflait tant d’espoir, même s’il défiait toute logique. Le cœur, lui, il ne mentait pas. Il s’était serré, battait à la chamade comme la première fois qu’elle avait posé ses yeux sur celle qui deviendrait son épouse. Elle se perdait dans son regard, hypnotique, comme à chaque fois qu’elle avait eu le malheur de s’y noyer. Ce vert… Impossible à oublier. Elle l’avait jamais vu chez personne d’autres. C’était sa marque à Elle, ce qui la différenciait des autres femmes qu’Emilia avait pu côtoyer. Ses tripes lui criaient que c’était elle, mais sa raison et Pablo se moquaient allègrement d’elle. « C’est nouveau ça ? Les morts qui redeviennent vivants ? Tu délires ma vieille. »

Emilia secouait sa tête pour reprendre ses esprits. Ce silence et ce flottement semblaient avoir duré une éternité (seulement quelques secondes dans la réalité), mais cela avait été suffisant pour laisser une petite gêne s’installer du côté d’Emilia. Son humeur oscillait dangereusement, la mettant sur les nerfs. Il y a deux secondes, elle était sur les dents prête à exploser, et là, la revoilà aussi douce qu’un agneau. D’ordinaire, c’est ce qui faisait son charme, son caractère explosif, en dilettante, mais là, c’était juste ridicule et cela révélait à quel point elle était perturbée. Elle continuait même encore de garnir son panier de bonbons en tout genre tout en cloppant pour avoir quelque chose à faire de ses mains. Elle ne savait pas quoi faire, elle était perdue. Une jumelle, trait pour trait, de Zoey. Devait-elle lui dire ? Même si c’était une totale inconnue qui avait juste le malheur de ressembler à sa femme ? Ouvre ton cœur Emilia, parfois, ça fait du bien. Sa mère disait beaucoup de connerie en général, mais cette phrase fut l’une des plus censées qu’elle ait pu dire à sa fille.

Alors qu’elle était dos à Lucy, Emilia se tournait subitement vers elle. Elle avait les larmes aux yeux — impossible pour elle de retenir plus longtemps son émotion. Elle était en colère contre elle de se montrer aussi faible, surtout devant une inconnue, elle qui s’autorisait si rarement de craquer.

- Vous… Vous êtes le sosie de ma femme décédée.

Le tact est demandé à l’accueil s’il vous plaît. Mais comment dire cela avec des pincettes ? Quand Emilia ouvrait son cœur, elle était brute de décoffrage, mais cela prouvait encore plus à quel point elle était sincère, à quel point elle était entière. Au diable ce que peut penser l’inconnue.

- Et elle me manque cruellement, chaque jour. Chaque putain de jour, c’est une souffrance pour moi de vivre sans elle. Je me sens vide, c’était mon tout, ma vie entière, l’amour de ma vie et elle est morte à cause de moi. J’ai l’air forte comme ça, mais sans elle, j’étais rien et je suis rien. C’était mon pilier, mon âme sœur. J’ai dû assister à son enterrement en cachette, vous vous rendez compte ? On m’a retiré ça. J’ai même pas pu lui dire adieu. A MA femme.

Elle lâchait un petit rire nerveux tirant une dernière latte sur sa cigarette pour tenter de se calmer, mais rien n’y faisait. Les larmes ravageaient ses joues, son visage, le tordant de tristesse pendant son petit discours. Les trémolos dans sa voix ne faisaient qu’empirer le tout, surtout qu’on sentait toute sa rage quand elle évoquait l’enterrement de Zoey. On lui avait privé de la possibilité de faire son deuil et ça, elle ne leur pardonnerait jamais.

- Je.. Pardon. C’est gênant.

Elle riait encore, brièvement. Elle s’appuyait contre l’un des rayons avant de reprendre la parole tout en regardant Lucy.

- Je sais pas pourquoi je vous raconte tout ça. Mais…De me dire que vous avez l’impression qu’on s’est déjà vue… Ça m’a sacrément remué. Et je perds toujours mes moyens dès qu’on parle de ma femme.

« Ma femme », morte, vivante, dans un autre univers, dans une autre galaxie, même si un jour l’amour s’estompe, elle la nommerait toujours ainsi, car c’est toujours ce qu’elle sera pour Emilia, cette âme à laquelle elle s’est liée, celle qui lui faisait tourner la tête, la dévorait de passion… Même si la mort les avait physiquement séparées, mentalement, Emilia avait toujours une forte connexion avec elle. Sanglotant encore un peu, reniflant par moments, Emilia finissait par tendre sa main vers Lucy pour l’inviter à la serrer.

- Je m’appelle Emilia et je suis désolée pour…tout ça. Mais la ressemblance est tellement frappante que je ne peux pas m’empêcher de penser que vous êtes elle. Alors que c’est… Complètement stupide.
@Lucy Powell
Sujet: Re: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   06.05.21 23:01
Lucy Powell
God's Plan
Lucy Powell
Quoi ma gueule ? : Trouble when I see her • Emilia & Lucy Clapping
J'ai raconté : 73 fois ma vie et j'ai : 30 ans. On dit de moi que je ressemble à : Katie McGrath . Pour occuper mes journées, je suis : Professeur de littérature à l'université de Santa Barbara et je remercie : beaucoup trop de gens qui bavent (eux aussi) sur Katie . J'ai rejoint le forum le : 13/03/2021
Lucy vit la jeune femme totalement désemparée après qu’elle lui ait simplement demandé si elles se connaissaient.
À vrai dire, la brune était totalement perdue elle aussi. Il y avait cette sorte d’attraction qu’elle ressentait pour cette inconnue, un besoin irrépressible de remettre ce visage sur un nom et un moment de sa vie, qu’elle avait sûrement oublié suite à son accident de voiture. Et comme si cela n’était pas suffisant, elle ne comprenait pas la réaction de l’inconnue, oscillant entre gentillesse et agressivité. En moins de dix minutes Lucy avait eu le temps de danser sur ses deux pieds, de prendre peur plusieurs fois et d’avoir le cœur serré par l’air totalement perdu de la brune face à elle.


Alors que Lucy fixait toujours la brune, attendant une quelconque réaction (même une insulte à ce rythme), elle la vit continuer à faire ses courses l’air de rien, continuant à fumer dans le supermarché (mais apparemment, ça ne choquait qu’elle).

Lucy se demanda alors si elle était la seule dérangée et perturbée par cet échange. Était-ce la coutume de parler puis ignorer les gens comme cela désormais ? La brune s’apprêtait à partir lorsqu’elle vit l’inconnue se retourner et lui lacher une bombe.


"Vous… Vous êtes le sosie de ma femme décédée."



Honnêtement, Lucy ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne vint. Qu’était-on censé répondre à ce genre de propos ? Elle regretta presque de ne pas être partie quelques secondes plus tôt. Elle ne savait vraiment pas comment réagir ni quoi dire, elle se contenta alors de fermer la bouche et de regarder la brune, qui semblait avoir davantage de choses à dire.


"Et elle me manque cruellement, chaque jour. Chaque putain de jour, c’est une souffrance pour moi de vivre sans elle. Je me sens vide, c’était mon tout, ma vie entière, l’amour de ma vie et elle est morte à cause de moi. J’ai l’air forte comme ça, mais sans elle, j’étais rien et je suis rien. C’était mon pilier, mon âme sœur. J’ai dû assister à son enterrement en cachette, vous vous rendez compte ? On m’a retiré ça. J’ai même pas pu lui dire adieu. À MA femme."


Plus l’inconnue se livrait à Lucy, plus son instinct bienveillant lui criait de se rapprocher d’elle et de la prendre dans ses bras. Après tout, même si elles ne se connaissaient pas, la jeune femme semblait avoir besoin de réconfort et Lucy était (ou du moins pensait être) une personne tactile. Malgré cela, Lucy se retint, car tenter de faire une accolade à une inconnue qui semblait totalement dévastée par le décès de sa femme, à qui elle ressemblait apparemment, ne paraissait pas être l’idée la plus brillante de l’année. Elle se contenta alors, de nouveau, de simplement hocher la tête, en signe d’écoute et de compréhension, même si au fond, elle ne pouvait pas comprendre, elle n’avait pas de femme et ne l’avait, par conséquent, pas perdue.

"Je.. Pardon. C’est gênant."

L’inconnue avait dit cela alors que de nombreuses larmes coulaient encore sur son visage, et Lucy restait là, ni impassible ni trop émotive, mais quand même très touchée par la détresse de la brune au joli visage.

"Je sais pas pourquoi je vous raconte tout ça. Mais… De me dire que vous avez l’impression qu’on s’est déjà vue… Ça m’a sacrément remué. Et je perds toujours mes moyens dès qu’on parle de ma femme."

"Je… Il n’y a pas de soucis. Vous aviez clairement besoin de lâcher prise quelques minutes…" Lucy annonça clairement, se raclant la gorge légèrement, pour ne pas laisser ses émotions transparaître, après tout, elle n’avait rien perdu elle, hormis sa mémoire.

"Je suis désolée, je ne voulais pas vous mettre dans cet état, j’avais juste une impression, si j’avais su, je n’aurais rien dit…" Elle ajouta simplement.

Cette phrase sonnait tellement faux, comment aurait-elle pu savoir ? Et puis, réellement, pourquoi était-elle si compatissante envers cette jeune femme qui lui avait quasiment crié dessus, l’avait dévisagé et agressé verbalement ?
Elle fut stoppée dans ses pensées lorsque l’autre reprit la parole, tendant sa main à Lucy.

"Je m’appelle Emilia et je suis désolée pour…tout ça. Mais la ressemblance est tellement frappante que je ne peux pas m’empêcher de penser que vous êtes elle. Alors que c’est… Complètement stupide."

Lucy s’empressa alors de prendre la main de la brune, Emilia apparemment, et de la secouer.

"Moi, c’est Lucy Powell, si jamais ça peut vous aider à vous défaire de cette illusion que je suis votre femme…" Dit-elle avec un petit sourire, tentant d’être la plus compatissante possible.

Elle était tellement sûre d’elle, le simple fait de donner son nom entier à cette Emilia (bien qu’un peu irréfléchi, on ne sait jamais ce dont sont capables des inconnus) lui permettrait de séparer sa personne de celle de sa femme décédée, que c’en était risible.

"Honnêtement, je pense que j’aurais beaucoup moins bien réagi si j’avais vu quelqu’un qui ressemblait à une personne proche qui est partie… Ce n’est pas stupide. En plus, vous avez l’air de vraiment l’aimer, je suis sûre qu’elle vous aime aussi, peu importe où elle est." Tenta-t-elle.

Après tout, elle ne savait vraiment pas comment réagir face à cette situation inédite. Une idée lui vint alors en tête, et elle ne se laissa pas réellement le temps de s’en dissuader.

"Peut-être que l’on pourrait se revoir un jour, quand vous serez prête, et puis vous pourriez me parler de votre femme, et vous vous rendriez compte qu’on est très différentes, j’en suis sûre. Enfin, je propose cela, mais je ne sais pas si ça peut être bénéfique pour vous de la voir, enfin de me voir… ?" Elle proposa cela sans grande conviction, après tout, c’était plutôt fou comme idée. "Je peux vous donner mon numéro si vous souhaitez." Ajouta Lucy avec un petit sourire qui se voulait rassurant (mais totalement paniqué intérieurement).
Sujet: Re: Trouble when I see her • Emilia & Lucy   
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