Do you know dolphin are just gay shark ? ➸ Lucy.

Do you know dolphin are just gay shark ?

@Lucy Powell & Rosamund Flemming

La colocataire de Rosa avait fini mis les voiles. Elle avait déménagé à New York pour suivre son cher et tendre. Cela ne changeait pas du tout Rosamund qui était très contente pour elle... Mais bon, cela c'était passé un peu du jour au lendemain et maintenant, elle était un peu en galère. Même si elle habitait dans l'un des quartiers les moins chers de Santa Barbara... Le loyer lui coutait tout de même un rein ! Et ce n'est pas avec son petit salaire de projectionniste qui permettait à Rosa de rouler sur l'or.

C'est pour cette raison qu'elle devait se dépêcher de trouver un nouveau colocataire. Et où trouver des gens qui n'ont pas d'argent et aucun problème à partager leur intimité ? A la fac bien sûr ! Rosa s'était qu'elle avait plus de chance de trouver quelqu'un d'intéresser pour une colocation là-bas. C'était généralement quand on était étudiant qu'on était colocataire et par la suite, on voulait avoir son indépendance. Enfin... Pour sa part, Rosa pensait être une adulte accomplie, mais elle n'avait aucun soucis à être en colocation. Il n'y avait pas de loi immuable à la vie d'adulte.

Elle avait imprimé tout un tas de flyers et affichettes. Le genre avec le numéro qu'on peut arraché. Certes, ce n'était pas cool pour la déforestation, mais elle devait vraiment trouver ce colocataire au plus vite. Pour compenser, et pour sa bonne conscience, elle donnerait de l'argent à une association qui s'occupe de planter des armes !

Elle en avait déjà mis un peu partout dans le campus, dans la plupart des couloirs de l'université, sur les panneaux d'affichage. Il ne lui restait plus qu'un pavillon à faire ! Si avec ça, elle ne recevait pas un coup de fil... Elle ne comprendrait pas. Comme d'habitude, la demoiselle était dans la lune et ne regardait pas où elle allait. C'est comme ça qu'elle percuta quelqu'un et que tout ses papiers se répandirent par terre. "Oh ! Je suis désolée !" dit-elle toute gênée, se baissant pour ramasser ce qu'elle avait fait tomber.

Tout était allé si vite que Lucy n’avait réussi à arriver que la veille du jour où elle devait rencontrer le doyen de l’université. Un déménagement d’un côté des USA à l’autre n’était pas rien, et l’aide de ses parents n’était pas réellement utile, puisqu’ils essayaient davantage de la faire rester que de faire ses cartons.

"Mais ma chérie, c’est risqué de partir aussi loin au vu de ta… ton… ton état…" Son père avait annoncé avec le maximum de tact dont il pouvait faire part (autant dire, très peu).

Lucy avait alors levé un sourcil, le défiant du regard.

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Et c’est comme ça qu’elle se retrouva dans un hôtel, qui aurait fait s’évanouir sa mère ("Pas cinq, pas quatre, pas trois mais seulement deux étoiles, oh non, comment vais-je survivre ?") durant les deux premières semaines où elle avait donné des cours à l'université.

En effet, en quittant New York, elle avait aussi décidé de s’émanciper de toute cette richesse, qu’elle était sûre de n’avoir jamais vraiment appréciée. Ce qui signifiait payer elle-même son hôtel et par la suite son logement.

Elle regarda sa montre et attrapa son sac avant de quitter la chambre en précipitation, si elle continuait à s’égarer dans ses pensées, elle allait arriver en retard en cours, et quoi de pire que quand c’est le prof qui est en retard ?

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Elle quitta la salle quelques heures plus tard, son sac en bandoulière sur son épaule, elle regarda une fois de plus sa montre et pressa le pas, si elle ne voulait pas être en retard pour la visite de l’appartement à l’autre bout de la ville, elle devait se dépêcher de traverser le campus.

Malheureusement pour elle, dans sa précipitation, elle fonça dans quelqu’un, ou plutôt quelqu’un la percuta, à vrai dire ce n’était pas vraiment important de savoir. Elle s’excusa immédiatement, et, lorsqu’elle prit conscience des papiers de la jeune femme en face d’elle à terre, se baissa pour l’aider à les ramasser au plus vite.

"Oh, mince, je suis vraiment confuse, je ne regardais pas où j’allais." Commença-t-elle.

Elle ne savait pas réellement comment se comporter, si la jeune femme était sur le campus, elle était soit quelqu’un de l’administration ou une prof soit une élève et dans ce cas, elle ne savait vraiment plus sur quel pied danser.

"Vous êtes étudiante ici ? Je ne vous ai jamais vue avant." Dit-elle, une fois relevée.

Lorsqu’elle entendit sa propre phrase, elle eut envie de se facepalm, elle n’était là que depuis deux semaines, forcément qu’elle ne connaissait pas tout le monde sur le campus, d’autant plus, qu’il n’était pas si petit.

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Parfois, Rosa se demandait si elle ne vivait pas dans une série ? Percuter quelqu'un et faire tomber des papiers par terre... Tellement cliché ! Il ne manquerait plus que ce soit un bel homme, qu'il l'aide à ramasser ses feuilles et qu'ils aient le coup de foudre en croisant le regard. Mais non, rien de tout ça. La personne qu'elle avait percutée était une femme et de toute manière, le coeur de Rosa était déjà pris. La jeune femme secoua ses cheveux bicolores quand son interlocutrice s'excusa. "Oh non, ne t'en fais pas ! Je ne regardais pas où j'allais non plus. On fait bien la paire." dit-elle avec un petit rire. Rosa, c'était le genre de personne très, trop, sociable. Elle pouvait très facilement taper la discute et tutoyer quelqu'un qu'elle ne connaissait pas du tout. Bien sûr, cette sociabilité pouvait être un atout... Tout comme quelque chose de dangereux, car Rosa, elle n'avait pas conscience du danger qu'il pouvait avoir à aborder un inconnu, comme ça, juste pour l'envie.

Son interlocutrice demanda si elle était étudiante. A nouveau, Rosa secoua négativement la tête. "Pas du tout ! Les études, ce n'est pas fait pour moi." Rester les fesses assises sur une chaise à potasser était une chose impossible pour la jeune femme. De plus, elle se souvenait qu'à l'époque du lycée, elle avait souvent du mal à retenir ses cours. L'information rentrait par une oreille et sortait par l'autre, au plus grand damne de ses parents qui l'auraient vu devenir médecin ou avocate. Par contre, pour retenir en entier les répliques d'un film, ça elle y arrivait ! Rosamund tendit une des affiches qu'elle avait ramassées avant de reprendre "Ma coloc est partie, alors je cherche quelqu'un pour la remplacer. Si vous connaissez quelqu'un d'intéressé, n'hésitez pas à passer le message !"

Lucy fixa la jeune femme, en effet, dans son élan elle n’avait même pas remarqué qu’elle avait les cheveux bicolores. Elle se fit alors une note mentale pour penser à regarder sur internet si c’était quelque chose de courant, aujourd’hui.

"Oh non, ne t'en fais pas ! Je ne regardais pas où j'allais non plus. On fait bien la paire."



Elle fut surprise d’entendre que la personne face à elle la tutoya. Il fallait aussi qu’elle regarde sur internet si le vouvoiement n’était plus la norme lorsque l’on rencontrait quelqu’un.
Malgré elle, elle sourit lorsqu’elle entendit les paroles de la jeune femme.

Lucy jeta un oeil aux fiches que la jeune femme avait dans les mains, il y avait un numéro de téléphone, mais elle ne pouvait pas vraiment lire le texte écrit.

"Pas du tout ! Les études, ce n'est pas fait pour moi."

Elle n’était donc pas étudiante, Lucy lâcha un soupir, heureuse que la jeune femme en face d’elle ne soit pas une étudiante. Elle ne savait pas comment elle aurait fait si ça avait été le cas, parce qu’elle venait tout juste d’arriver et ne pouvait pas se permettre de foncer dans des étudiants parce qu’elle était en retard. Enfin, elle réfléchissait trop, parce que de toutes façons, là, la femme n’était pas étudiante et par conséquent, elle n’avait pas de soucis à se faire.

En outre, Lucy n’était vraiment pas dans son assiette aujourd’hui. Elle secoua la tête comme si ça pouvait l’aider à remettre ses idées en ordre et regarda la jeune femme.

"Ma coloc est partie, alors je cherche quelqu'un pour la remplacer. Si vous connaissez quelqu'un d'intéressé, n'hésitez pas à passer le message !"

Lucy jeta un oeil à sa montre, il était désormais trop tard pour espérer être à l’heure à son rendez-vous, peut-être que si elle n’arrivait qu’avec quelques minutes de retard, elle pourrait quand même visiter l’appartement. Elle n’est était pas sûre. Elle fixa alors la feuille qui lui était tendue, s’en saisit et releva les yeux vers la jeune femme.
Elle pouvait au moins tenter non ? Après tout, si elle voulait avoir une quelconque chance de quitter l’hôtel dans lequel elle dormait, il fallait saisir toutes les opportunités.

"Ah ! Ironie du sort, je viens juste d’arriver et je cherche un logement. En fait, c’est même pour ça que je vous ai foncé dessus, j’avais un rendez-vous pour un appartement." Commença-t-elle à expliquer, "Mais bon, je pense que je n’ai plus besoin d’y aller, si vous cherchez une colocataire et que je cherche un appartement, on a peut-être bien fait de se rencontrer maintenant" ajouta-t-elle avec un petit sourire.

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Rosa se sentait un peu observée, mais ce n'était pas grave. Elle en avait l'habitude. Elle avait bien conscience que son look en dehors des cases pouvait interloquer. Cela lui glissait dessus, le plus important, c'est que ELLE se sentait bien comme ça, le reste n'avait pas d'importance. En tout cas, cette personne semblait bien discrète... Ou alors était-ce elle qui prenait trop de place et surtout toute la parole ? Cela lui arrivait bien souvent. Rosa monopolisait tout l'espace, sans se rendre compte. Elle avait cette personnalité exubérante, qui pour certain était charmant et pour d'autre épuisant.

Les yeux de Rosamund se mirent à briller en entendant que la personne devant elle cherchait un appartement. "MON DIEU ! C'est le destin !" s'écria-t-elle, un peu trop fort, à tel point que les personnes passant à côté se retournèrent. Mais cette information l'avait vraiment toute excitée. Elle avait vu de nombreux films pour savoir que de belles et grandes amitiés commençaient comme ça. De plus, Rosa, elle était persuadée que les choses n'arrivaient jamais par hasard. Pour qu'elle rentre dans cette femme précisément, qui cherchait un logement au moment où Rosa cherchait une coloc... Comment ne pas se dire que ce n'était pas fait exprès ?! "Je pense qu'on a bien fait de se rencontrer oui ! La vie est vraiment magique." La jeune femme avait maintenant un grand sourire sur le visage. Elle présenta sa main, avant de dire : "Je m'appelle Rosa au fait. Enfin, Rosamund, mais tout le monde m'appelle Rosa." Cette phrase, elle le disait à tout le monde. C'était sa manière de se présenter. Quand elle était petite, elle disait à tout le monde qu'elle s'appelait Rosa et sa mère la reprenait toujours, lui disant que ce n'était pas son vrai prénom. Alors, elle avait prit le pli de dire les deux. "Tu as peut-être des questions ?" Car c'était bien beau de se dire qu'elles allaient être en colocation, mais les choses allaient rapidement. Même si Rosa était insouciante, elle n'était pas non plus folle (quoique...). Elle voulait s'assurer que le logement pourrait convenir à cette personne. Ça serait dommage qu'elle s'installe pour repartir une semaine après car elle déteste l'endroit.

Lucy, qui tentait de ne pas se faire remarquer, en général, serra la mâchoire lorsqu’elle vit la jeune fille s’écrier devant elle.

"MON DIEU ! C'est le destin !"

Certaines personnes s’étaient retournées et Lucy ne put s’empêcher de lever un sourcil dans leur direction d’un air de défi, mais ils continuèrent leur chemin et ça convenait à la brune.

Même si ses cheveux étaient de couleurs différentes et que ça n’était pas commun selon les standards dont se souvenait Lucy, la femme face à elle ne semblait pas méchante. Un sourire se plaqua alors sur son visage malgré tout car la jeune femme paraissait vraiment heureuse d’avoir potentiellement trouvé quelqu’un pour prendre la place de son ancienne colocataire.

"Je pense qu'on a bien fait de se rencontrer oui ! La vie est vraiment magique."

En entendant le discours de la jeune femme, Lucy s’efforça de ne pas lever un sourcil (ou même les deux) à cause de la surprise. Elle se souvenait de peu de choses, mais elle était quasiment sûre de ne jamais avoir rencontré une personne aussi innocente (car elle était sûre que ce n’était pas de la stupidité).

"En effet, la vie est bien faite" Souffla-t-elle avec un grand sourire.


"Je m'appelle Rosa au fait. Enfin, Rosamund, mais tout le monde m'appelle Rosa."

Alors que cette Rosa lui tendit la main, Lucy la serra.

"Enchantée Rosa, je m’appelle Lucy" Dit-elle en relâchant sa poignée de main.

Lucy prit quelques secondes pour se demander de quelle origine pouvait être Rosamund, ça ne semblait pas totalement Américain. Enfin, ça avait peu d’importance, mais ça pourrait être une question qu’elle lui poserait dans un futur proche, ou pas.

"Tu as peut-être des questions ?"

Lucy fut surprise de cette question, en effet, elle ne s’attendait pas à poser ses valises chez cette Rosa dans les prochaines minutes, mais elles étaient passées de se foncer dedans à déclarer qu’elles allaient vivre ensemble. Elles ne se connaissaient même pas réellement, aussi loin qu’elle puisse savoir, Rosa pourrait être une psychopathe qui allait la découper en morceaux. Elle était sûre d’avoir déjà lu ça dans un livre.

"Oui, plusieurs à vrai dire." Lucy commença, "Par exemple, où se situe ce logement ? Parce que comme tu as pu le voir, je suis professeur ici, le prix du loyer, quand est-ce que je peux aménager, enfin toutes ces choses-là !" Ajouta-t-elle. "Enfin, avant d’emménager avec toi, on pourrait peut-être apprendre à se connaître un petit peu et discuter de notre potentielle colocation ?" Demanda-t-elle, "Peut-être que ma passion pour la lecture te sortira par les trous de nez au bout de quelques jours et que tu ne supporteras plus ma tête au réveil !" Lucy tenta de finir sur un ton léger.

Après tout ce n'était pas comme si deux adultes venaient de s’emballer à dire qu’elles allaient emménager ensemble, d’aussi loin qu’elle se souvienne, même les couples n’allaient pas aussi vite.

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Après avoir crié, Rosa mis sa main devant sa bouche toute gênée. La petite était très expressive et parfois, elle avait beaucoup de mal à retenir son enthousiasme. Elle espérait ne pas avoir dérangé la jeune femme. Ça serait dommage de la faire fuir alors qu'elle venait peut-être de trouver sa future coloc. "Désolée" dit-elle toute penaude, comme une enfant qu'on venait de gronder. Elle était en train de se dire que cette personne ne savait pas dans quoi elle mettait les pieds. Ainsi, cette jeune femme s'appelait Lucy. C'était toujours mieux de mettre un nom sur un visage.

Bien entendu que Lucy avait des questions. Mais Rosa ne s'attendait pas à un tel déluge. Elle eut un petit rire, après tout, c'était quand même logique. Elle réfléchit, essayant de remettre de l'ordre dans ses idées. "L'appartement est à Westside. Je sais que ce n'est pas le meilleur des quartiers, mais l'appart est quand même bien sécurisé." Le quartier de Westside était l'un des plus pauvre de Santa Barbara. Et malheureusement, il était aussi le plus dangereux... Enfin, à côté du Bronx, ça restait Disneyland. "En tout cas, je ne suis jamais sentie en insécurité." Elle ajouta un petit sourire. Elle voulait être honnête, mais elle n'avait pas non plus envie de la faire fuir. "Le loyer est de 560$ par mois et tu peux arriver quand tu veux. Il y a une chambre de libre ! Ensuite pour apprendre à se connaitre.." Elle regarda autour d'elle avant d'indiquer un petit café qui étaient à quelques pas d'elles. "Ça te dit de se poser ? Ça serait bien plus pratique pour discuter." Elle lui offrit un petit sourire, espérant que Lucy ait le temps, mais aussi l'envie d'échanger avec elle. "Pour ce qui est de la passion des livres, ça ne me dérange pas... Tant que ça ne te dérange pas ma passion pour le cinéma !"

"Désolée" Rosa dit directement après avoir crié.

Bien que Lucy soit à la fois surprise par le cri et par les excuses qui suivent, elle regarda la jeune femme et secoua la tête de gauche à droite pour lui signifier que ce n’était pas vraiment grave.

"L'appartement est à Westside. Je sais que ce n'est pas le meilleur des quartiers, mais l'appart est quand même bien sécurisé."

Westside ? Elle ne connaissait vraiment rien du coin dans lequel elle avait mis les pieds. Hormis aller à son hôtel, faire la route pour venir jusqu’à l’université et faire quelques courses, elle n’avait vraiment aucune connaissance de la ville.
Apparemment, le quartier n’était pas celui où les riches vivaient, mais après tout, elle s’en moquait pas mal du luxe dans lequel elle avait grandi.

"En tout cas, je ne suis jamais sentie en insécurité."

En fait, ça importait peu le quartier dans lequel elle habitait, à partir du moment où elle se sentait en sécurité et qu’elle pouvait avoir plus d’espace qu’une chambre d’hôtel.
Avoir une colocataire n’était pas forcément prévu, elle voulait se faire discrète, après tout, elle avait perdu la mémoire et ne savait pas si elle pouvait faire confiance à n’importe qui. Elle avait beaucoup de mal à déterminer si telle ou telle chose était normale depuis sa sortie de l’hôpital et habiter avec quelqu’un pourrait sûrement l’aider à retrouver un semblant de normalité. Enfin, pour ça, il fallait déjà qu'elle réussisse à s'ouvrir à ladite personne.

Elle fut sortie de ses pensées lorsque Rosa continua de lui donner des informations sur le logement.

"Le loyer est de 560$ par mois et tu peux arriver quand tu veux. Il y a une chambre de libre ! Ensuite pour apprendre à se connaitre.."

Le prix n’était pas vraiment un problème, elle savait très bien que si c’était réellement nécessaire, elle pourrait se tourner vers ses parents pour payer une partie. Cependant, la satisfaction qu’ils en tireraient serait bien trop grande pour qu’elle leur demande ne serait-ce qu’un centime.

Elle vit Rosa regarder autour d’elles, laissant sa phrase en suspens, et elle attendit la suite avec un petit sourire.

"Ça te dit de se poser ? Ça serait bien plus pratique pour discuter."

Le sourire de Lucy s’agrandit alors.

"Bien sûr ! Je te suis, je ne connais pas très bien le coin." Dit-elle. 

Elle pensa alors qu’apprendre à se connaître signifiait parler d’elle, et bien qu’elle n’allait pas balancer comme ça à une inconnue qu’elle n’avait quasi aucun souvenir des dernières années, elle ne savait pas non plus comment partager des informations sur sa vie.

"Pour ce qui est de la passion des livres, ça ne me dérange pas... Tant que ça ne te dérange pas ma passion pour le cinéma !"

Lucy ne put s’empêcher de rire à ça.

"Tout va bien, ta passion du cinéma ne me dérangera pas ! Oh, ça pourrait même intéressant de parler des adaptations." Annonça-t-elle avec un grand sourire.

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Semblable à elle-même, Rosamund parlait beaucoup et vite. Déblatérant des informations à la vitesse de la lumière. C'est à peine si elle respirait entre deux phrases. Mais elle voulait donner le plus d'informations possible pour que Lucy, ou elle-même, n'aient pas de faux espoirs. Elle espérait juste ne pas perdre son interlocutrice avec tout ce qu'elle venait de dire. C'est pour cela que la jeune projectionniste proposa de se poser. C'était bien plus pratique de parler de ce genre de choses autour d'un café plutôt qu'au milieu d'un couloir froid et impersonnel. Lucy sembla accepter cette idée et Rosa se dirigea dans le salon de thé qui était juste à quelques pas d'elles. Elle ne le connaissait pas, elle n'avait pas vraiment l'habitude de trainer sur le campus universitaire. En tout cas, en entrant, elle trouva la décoration toute mignonne et il y avait du monde, ce qui était un bon signe ! La jeune femme se laissa tomber sur une des banquettes, faisant voltiger sa jupe en tulle. Lucy lui disait qu'il pourrait être intéressant de parler des adaptions de livres au cinéma. "Oh oui tout à fait ! Je lis aussi un petit peu, mais bon, je dois avouer que la plupart du temps, je regarde les adaptions... Mais certaines peuvent me donner envie de lire le livre. Comme pour exemple pour La Fille du Train. Tu connais ? C'est un polar ! J'adore les polars !" Le serveur arriva pour prendre leur commande et Rosa demanda un café. De toute manière, c'était impossible qu'elle commande autre chose, elle était totalement accro à ce liquide noir. "Est-ce que tu as des questions par rapport à ce que j'ai dis déjà ? Ou alors par rapport à des choses que je n'ai pas dites !" Rosa réfléchit, essayant de voir quelles informations importantes elle aurait pu oublier. Elle pensait avoir dit le principal pour le reste... C'est à voir selon ce que cherchait Lucy. En tout cas, elle espérait qu'elle allait réussir à convaincre cette demoiselle et surtout que la colocation allait bien se passer. Elle espérait qu'elle s'entendrait aussi avec Jim Morrison. Oh ! En parlant de ce dernier ! "Au fait ! Est-ce que tu as des animaux ? Parce que j'ai un chat. Un gros matou de gouttière. Il est assez caractériel, mais il est pas méchant. Il est juste un peu pompeux car c'est la réincarnation de Jim Morrison." Elle avait dit cela comme si c'était quelque chose d'absolument normale avant de reprendre "C'est son nom d'ailleurs, Jim Morisson. Tu veux voir des photos ?!"

Alors qu’elles se dirigeaient vers un salon de thé, Lucy sourit à Rosa. Elle paraissait être une jeune femme avec beaucoup d’enthousiasme et peut-être qu'elle renvoyait une image enfantine et utopiste, mais Lucy pensa que ça ne pouvait pas lui faire grand mal.

"Oh oui tout à fait ! Je lis aussi un petit peu, mais bon, je dois avouer que la plupart du temps, je regarde les adaptions... Mais certaines peuvent me donner envie de lire le livre. Comme pour exemple pour La Fille du Train. Tu connais ? C'est un polar ! J'adore les polars !"

Lucy leva les yeux vers la jeune fille qui venait de lui poser une question sur un livre qu’elle était sûre d’avoir déjà lu. En effet, le nom lui semblait familier, mais elle n’arrivait pas à retrouver une minime partie de l’histoire. Elle contempla l’idée d’expliquer à sa potentielle future colocataire qu’elle avait perdu la mémoire, mais se ravisa au dernier moment. Elle craignait que celle-ci ne la prenne pour une folle, ou pire, qu’elle refuse de partager un toit avec elle après une annonce de ce genre.

"Je pense l’avoir lu, mais c’était il y a longtemps." Elle avait décidé de répondre simplement, après tout, au vu du nombre de livres qu’elle avait, apparemment lus, elle n’était pas certaine que, même avant son accident, elle se souvienne de tout.

"Est-ce que tu as des questions par rapport à ce que j'ai dis déjà ? Ou alors par rapport à des choses que je n'ai pas dites !"

"Je ne crois pas. Penses-tu qu’il serait possible de visiter l’appartement ? Peut-être que si ça ne te dérange pas, d’autres questions me viendront une fois sur place ?" Lucy avait demandé avec un petit sourire.

Au fond, ça lui importait peu de voir l’appartement, elle n’avait pas vraiment d’attente ni de besoin, hormis un lit et une salle de bain. Du reste, elle pouvait bien se passer, même de ses tonnes de cartons remplis de livres.

"Au fait ! Est-ce que tu as des animaux ? Parce que j'ai un chat. Un gros matou de gouttière. Il est assez caractériel, mais il est pas méchant. Il est juste un peu pompeux car c'est la réincarnation de Jim Morrison."

Lucy fut sortie de ses pensées par cette phrase qui l’interpella. Une réincarnation ? De quoi parlait-elle ? Une fois de plus, elle préféra se taire et garder ses états d’âmes pour elle.

"C'est son nom d'ailleurs, Jim Morisson. Tu veux voir des photos ?!"

"Non, je n’en ai pas, mais ça ne me dérange pas de cohabiter avec Jim Morisson !" Lança-t-elle avec un petit sourire se voulant rassurant. "Oui, je veux bien voir des photos de ce gros matou." Dit-elle avec un sourire sincère cette fois.

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@Lucy Powell & Rosamund Flemming

Rosa irradiait de bonheur. Elle pouvait parler de cinéma avec quelqu'un et à chaque fois, elle se sentait comme une petite fille pleine d'excitation. Elle tenait à peine sur sa chaise. Si Lucy acceptait de venir en colocation, Rosa avait hâte de pouvoir lui parler de films pendant des heures. Bien entendu, elle ferait attention à permettre à la jeune femme de parler à son tour de la littérature... Même si elle était très bavarde, elle faisait toujours attention à ne pas monopoliser la parole. C'était un peu dur parfois, mais elle trouvait ça bien plus intéressant d'être dans un dialogue qu'un monologue. Lucy lui dit qu'elle avait déjà lu la fille du train, il y a longtemps. "Oh dans ce cas, n'hésite pas à regarder le film, il est vraiment bien ! Un peu différent du bouquin par moment, mais l'intrigue reste très prenante. J'aime bien les polars persos !"

Lucy demanda s'il était possible de visiter l'appartement. "Oh bien sûr ! On peut le faire quand tu veux ! Même maintenant si tu es disponible ! Par contre ce n'est pas à côté, on doit prendre le bus." En prenant les transports en commun, le logement devait être à une quinzaine de minutes de l'université. Rosa essaya de se souvenir si ce dernier était rangé ou non. Bon, ce n'était peut être pas propre comme un sou neuf, mais elle espérait ne pas avoir laisser de petites culottes sur le séchoir. Même si la jeune fille n'était pas pudique et que pas grand chose la dérangeait... Elle se disait que ce n'était peut être pas le cas pour Lucy.

Sa future colocataire ne dit rien sur l'annonce de la réincarnation de Jim Morrison et Rosa en déduit qu'elle était peut être au courant de la fameuse légende de Santa Barbara. Ainsi, Lucy n'avait pas d'animaux. Dommage, pas de petite amoureuse pour Jim Morrison ! Quand son interlocutrice lui dit qu'elle voulait bien voir des photos, Rosa sortit son portable avant de montrer quelques unes des centaines de clichés qu'elle avait prit. "Là, c'est Jim Morrison qui fait sa sieste, là c'est quand il a piqué un de mes donuts et là c'est quand je l'avais déguisé en mexicain... Oh, je l'aime tellement !" dit-elle avec un sourire attendri.

Les photos montrées et Lucy ayant accepté de voir l'appartement, le petit duo se dirigea vers Westside. Dans le bus, sur le chemin, Rosa montra à Lucy, à travers la vitre, quelques magasins, restaurants qui étaient sympas.


Les deux demoiselles arrivèrent enfin à l'immeuble et Rosa commença sa petite visite. "Et voilà, on est arrivé. On n'est pas beaucoup sur le palier. Ici, c'est une vieille râleuse et à côté, c'est Matteo. C'est un de mes premiers amis sur Santa Barbara, il est super ! J'espère que tu pourras le rencontrer !" Elle ouvrit la porte avant de laisser Lucy entrer dans le petit logement. "Alors, quand on entre, on arrive directement sur le salon. Si tu veux rajouter des éléments de décoration à ta façon, tu as entièrement le droit ! Mais j'ai fais en sorte qu'il soit très cosy et qu'il donne envie de trainer dedans. Ensuite, comme tu peux le voir, c'est ouvert sur la cuisine. J'adooooore faire de la pâtisserie. Donc je risque de souvent y être. Ensuite, il y a la salle de bains. Ici, c'est ma chambre. C'est mon ancienne coloc qui avait la plus grande, mais ça ne me dérange pas, c'est cosy... Et donc, la pièce qui sera ta chambre." Rosamund ouvrit la porte sur une pièce assez grande et plutôt neutre comparée au reste de l'appartement. Elle comprenait déjà un lit double et une armoire. "Bien entendu, tu peux l décorer telle que tu le souhaites ! Tu as des questions ?"

Lucy prit note de regarder le film que Rosa lui conseillait, et tenta de garder dans un coin de sa tête qu’elle aimait les polars, elles allaient être amenées à cohabiter, il fallait qu’elle sache quelques petits trucs sur elle.

Pendant qu’elles étaient en bus, elle eut l’opportunité de voir les photos du chat de Rosa, elle sourit. Cependant, une pensée bête lui vint à l’esprit : elle ne savait même pas si elle avait déjà eu un animal de compagnie. Elle secoua la tête, ça importait peu, elle allait rencontrer Jim Morrison (le chat, juste pour être d’accord).

Alors que Rosa lui faisait un tour du propriétaire de façon animée (pas que cela dérange Lucy, au contraire, un peu de joie de vivre ne pourrait pas lui faire de mal), elle se demanda une fois encore s’il était bien prudent de vivre avec quelqu’un.
Pour être tout à fait honnête, elle écouta sans vraiment faire attention aux explications de Rosa, hocha la tête de temps à autre et sourit, mais au plus profond d’elle, se déroulait un débat peu commun.

Devait-elle dire à Rosa qu’elle n’avait aucun souvenir de sa vie avant d’emménager ? Était-il plus prudent d’attendre d’avoir emménagé pour que Rosa ne puisse pas la mettre à la porte si elle lui révélait la vérité ? Lucy ne savait pas réellement quoi faire face à cette question qui persistait.

Au final, l’appartement était décoré de façon simple, et si Lucy était totalement honnête, ça la rassurait. C’est vrai qu’avec le personnage haut en couleurs qu’est Rosa, elle craignait que l’appartement soit une vraie œuvre d’art (trop de couleurs et de bibelots entassés en outre).

Lorsque la jeune femme l’autorisa à mettre ses propres affaires, elle visualisa quelques livres dans une petite bibliothèque et un sourire vint se coller sur son visage.

"Ensuite, comme tu peux le voir, c'est ouvert sur la cuisine. J'adooooore faire de la pâtisserie. Donc je risque de souvent y être."

Lucy sourit davantage et se dit qu’elle tenterait de joindre sa future coloc lorsqu’elle cuisinerait (non, ça non plus elle ne savait pas vraiment si elle aimait ou si elle était douée). 



"C'est mon ancienne coloc qui avait la plus grande, mais ça ne me dérange pas, c'est cosy... Et donc, la pièce qui sera ta chambre. Bien entendu, tu peux l décorer telle que tu le souhaites ! Tu as des questions ?"

Lucy secoua la tête par la négative et sourit grandement à Rosa. Honnêtement, elle se projetait pas mal dans cet appartement. Qui plus est, sa colocataire était quelqu’un de bienveillant et qui respirait la joie de vivre, alors elle n’allait pas s’en plaindre.

Après ce petit tour du propriétaire, les deux échangèrent sur les modalités de paiement des loyers, charges, les dates de déménagement qui les arrangeaient toutes les deux et comme ça, Lucy était officiellement devenue la colocataire de Rosa.