[Saül] Viens jumper avec nous !

Viens jumper avec nous !
FT. @Saül Rozenbaum


Au volant de la petite camionnette, Jacks prend la route pour partir du ranch. Une petite journée loin de tout, loin de sa mère, de sa maladie… Sa mère qu’il soutient autant qu’il le peut. Mais quand vient la journée où vient l’infirmière, il en profite pour sortir se changer les idées. Il en profite pour voir d’autres personnes. Son grand-père s’occupera des quelques clients, mais sur le carnet de rendez-vous pour un cours particulier ou pour une promenade, il n’y a rien de noter. Encore une journée calme donc. Une journée où il peut vraiment s’échapper. Ses tâches dans le ranch sont terminées. Il a fini de nettoyer les box, il a fini de nourrir les chevaux. Il y aura la seconde tournée de foin quand il rentrera, mais en attendant, il peut aller passer la journée en ville. Il peut aller rejoindre la bande pour jouer les casse-cou.

Il se gare sur le parking du parc. Face à lui, le skate parc. Sur le côté, un petit chemin qui mène au parcours du combattant sur lequel il retrouve souvent sa bande de potes avec lesquels il s’entraîne. Il aime bien jouer les sportifs. Ils aiment bien prendre soin de lui. Mais c’est aussi une manière pour lui de ne pas se retrouver avec les mauvaises personnes, à faire des bêtises. Mais quand il saute d’un toit à l’autre, quand il descend les escaliers de secours étage après étage, il a cette dose d’adrénaline qu’il recherche. Qu’il recherchait pour s’évader quand il suivait cette bande de mauvais gars qui le menait à faire des bêtises. Aujourd’hui, il se dépense, il se change les idées en sautant sur les murs, en virevoltant comme il peut. C’est sa façon à lui de changer de vie. Il s’est fait prendre sous le coude par ce gars, par ce flic qui l’a chopé il y a environs un an alors qu’il se laissai embarquer par ce groupe. Il se sentait tellement perdu quand il a apprit pour sa mère, pour sa maladie. Il ne supportait pas. Il a eu besoin de s’évader. Il voulait ne jamais revenir. Il voulait échapper à tout cela. Il voulait s’enfuir. Puis quand il est revenu, il est tombé sur ce gars qui lui a promit de l’aider, qu’il pourrait se faire de l’argent facile. Jacks, il avait besoin de cet argent pour payer les soins de sa mère. Il en a toujours besoin aujourd’hui encore. Sa famille n’est pas riche et les soins sont chers, mais pour le moment, ils s’en sortent. Mais il a promit de ne plus s’engager dans des trucs illégaux. Mais la vie n’est pas toujours facile. Alors quand il sent que de nouveau, ça ne va plus, il sort, il se prend une journée comme aujourd’hui pour s’échapper.

Traction après traction, ses potes comptent. Applaudissent, ils l’encouragent. Car Jacks est sur le point de battre son record. Plus qu’une. Et après la dernière, il en fait une autre, deux autres. Une dizaine plus tard, il s’arrête, lâchant la barre et tape dans la main de celui qu’il voit comme son mentor ! Celui qui lui a donné sa chance en ne le condamnant pas pour les conneries qu’il a put faire. Et après un bon entraînement, Jacks suit les gars pour sauter, virevolter dans le parc. Il s’amuse au skate parc. Pas besoin de sa planche à roulette pour s’éclater. Une pirouette, il évite le skateur. Un salto et il bouscule ce jeune homme qui se retrouve par terre par sa faute. Alors jacks lui tend la main pour l’aider à se lever.
« Pardon mon pote, ça va, pas de mal ? T'es nouveau dans le coin non ? Tu veux venir t’éclater avec nous ? »

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@Jackson C. Taylor & Saül Rozenbaum

“Putain...” murmura Saül, en se demandant comment il a réussi à se perdre. Il avait pourtant grandit à New York, une ville bien plus grand que Santa Barbara. Il pouvait facilement dire où se trouvait telle rue, quel métro prendre, la moindre des petites ruelles, les trésors cachés... Et là, il était complètement paumé. Même avec le GPS, il ne savait plus où il était. Heureusement qu'Ethan n'était pas avec lui, il se voyait mal errer dans les rues avec un gamin accroché à lui. Et tout ça, juste pour aller au centre des impôts. C'est fou comment, en peu de temps, la vie lui avait mit une claque de maturité dans la gueule. Au début de l'année, il se souciait juste de savoir où il allait trainer avec ses potes et maintenant, il s'inquiétait d'avoir assez de thunes pour subvenir aux besoins d'Ethan. L'enfant passait toujours premier dans les priorités de Saül. Il avait fallu qu'il soit responsable... Ce mot qu'il trouvait terrifiant.

Alors qu'il continuait à chercher son chemin, regardant les bâtiments, ce fut soudainement le sol qu'il rencontra. Quelqu'un devait l'avoir percuté et il avait perdu l'équilibre. Le jeune homme l'aida à se relever tout en débitant plusieurs questions.“Non, non ça va, j'ai surtout eu peur, j'ai cru que le ciel me tombait sur la tête.” Il eu un petit rire en entendant la deuxième question. “Ça se voit tant que ça ?” se demanda-t-il en se grattant la tempe. Si on lui avait dit qu'un jour, il serait de ces touristes demandant leur chemin toutes les 10 secondes, il se serait surement marrer. Il avait vite appris que ça ne servait à rien d'avoir des certitudes dans la vie. Lorsque le jeune homme lui proposa de les rejoindre, Saül regarda le skate avant de dire “Ça fait un bail que je n'en ai pas fait, je ne sais même plus si je suis capable de tenir dessus.” Mais c'est vrai que c'était tentant. Il regarda l'heure sur son portable. Le centre des impôts n'allait pas fermé tout de suite, il pouvait bien rester trainer un peu. Mais était-ce une bonne idée ? Comme à chaque fois, il voulait rester discret, mais il en avait un peu marre de faire le dos rond et de raser les murs partout où il allait. Il voulait vivre simplement par moment et ne plus se prendre la tête.

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FT. @Saül Rozenbaum


Envie d’une pause dans sa vie. Dans celle de sa mère. Jacks vit au jour le jour, espérant que la maladie ne gagne pas du terrain. Pas encore ! Il n’est pas prêt à la voir partir. Pas maintenant. Il est pourtant un jeune adulte. Mais dans ce corps d’homme, il y a encore ce petit garçon qui aime sa mère, comme il n’a jamais aimé aucune femme à part elle. Qui a besoin qu’elle soit encore à ses côtés. Et même si il adore sa mère, il a parfois besoin de s’évader. De ne pas être à ses côtés, de ne pas voir la femme malade qu’elle devient. Ce besoin de prendre l’air. Mais pas comme avant, pas en s’enfuyant comme il a put le faire par le passé quand il a apprit. Quand il voulait ne jamais revenir. Alors de temps en temps, il s’offre cette journée où il n’est plus vraiment lui. Il n’est plus ce garçon qui doit s’occuper de sa mère malade, de sa mère mourante… Car même si Jacks ne veut l’admettre, les fais sont là, il le sait mais il ne veut pas l’entendre. Et lorsqu’elle commence à lui en parler, c’est là qu’il prend la poudre d’escampette pour la journée, la soirée, le week-end parfois. Il a besoin de souffler. Comme aujourd’hui. Il s’évade. Il suit les gars.

Au parc, il fait le foufou, comme il aime le faire. Sans vraiment faire attention. Jusqu’à renverser un gars. Il s’excuse et lui tend la main pour l’aider à se relever. Plus de peur que de mal, tant mieux ! Mais Jacks s’amuse de sa remarque.
« Le ciel nous tomber sur la tête ? On est pas des gaulois, rassures toi ! »
Une petite tape amicale sur l’épaule, il est bien vite chaleureux avec les gens Jacks. Parfois trop vite. Mais il est comme ça, il est amicale et tactile aussi. Surtout tactile, mais ça, c’est surtout avec les filles. Il est tactile autrement, tactile câlin, taquin. Il est dragueur Jacks. Enfin pas ici. Là il est juste tactile avec ce nouveau pote qu’il peut se faire.
« C’est surtout que je suis d’ici, et que je t’avais jamais vue dans le coin ! Tu viens de loin ? Tu es ici de passage ou tu t’installes ? »
Jacks lui tend sa planche, rigolant du commentaire. Il entend encore les commentaires que peut lui faire sa mère sur cette planche à roulette qui serait collée à ses pieds. Il aimait bien quand elle avait encore la force de le taquiner. Parfois, quand elle n’est pas trop fatiguée, ça lui arrive encore. Le jeune homme aime bien ces jours là. Les jours où il décide de rester avec elle, même si il avait des projets avec des amis. Il n’hésite jamais a tout annuler pour profiter de sa mère quand celle-ci à la force d’être celle qu’il a connu.
« C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Au fait, moi c’est Jacks ! Enfin Jackson mais tout le monde m’appelle Jacks ! »

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@Jackson C. Taylor & Saül Rozenbaum

Saül ne comprit pas la blague du jeune homme sur les gaulois. Il n'avait clairement pas la référence... Il aurait dû écouter un peu plus en cours... En même temps, il n'était pas fier de l'adolescent qu'il avait été et préférait oublier cette période. Une fois sur ses deux pieds, Saül épousseta ses vêtements qui avaient prit la poussière, tout en écoutant son interlocuteur. “Tu arrives à reconnaitre les têtes de tout le monde ici ?” demanda-t-il avec étonnement. Santa Barbara était plutôt une grande ville. Il fallait avoir une bonne mémoire pour savoir qui était du coin ou non. Saül était plutôt impressionné. En tout cas, dans le cas présent, ça l’arrangeait plutôt bien car au moins il gagnait un guide plutôt sympa pour lui présenter la ville. “Je suis de Chicago.” Ce qui était faux mais il avait élaboré un mensonge bien ficelé, un faux passé pour qu’on évite de trop fouillé dans sa vraie histoire. Il n’aimait pas mentir, mais il en était bien obligé pour protéger Ethan. “Je viens m'installer avec mon fils, on avait envie de changer un peu d'air... Chicago n'est pas une ville idéale pour élever un enfant je trouve.” La capitale de l'Illinois était connue pour être une ville avec un très fort taux de criminalité, venir à Santa Barbara, c'était un. havre de paix à côté. “Bref, on est arrivé en juillet et depuis, je n'ai pas encore eu le temps de visiter le coin.” A vrai dire, il n'avait pas eu une seule fois le temps de se poser. Entre le déménagement, l'inscription d'Ethan a l'école, le boulot et tout l'administratif à faire... C'était à se demander comment il tenait le coup.

Saül récupéra la planche avec un sourire avant de la regarder. “J'espère que c'est vrai...” dit-il quand son interlocuteur avança que le skate était comme le vélo. “Moi c'est Sa... Lewis.” Saül se mordit la langue, il s'était rattrapé à temps, mais pas suffisamment pour ne pas avoir l'air louche. Il avait fait attention jusqu'à présent, ça serait con qu'il se fasse avoir sur une inattention comme ça. Il laissa tomber la planche à ses pieds avant de grimper dessus et glisser. Finalement Jacks avait raison. C'était comme le vélo, ça ne s'oubliait pas. Et il retrouvait des sensations qui lui avaient manquées.

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FT. @Saül Rozenbaum


Il rit Jacks. Bien sûr qu’il est incapable de reconnaître tout le monde par ici. Car il est impossible qu’il connaisse tout le monde. Il ne vit pas à New-York, la ville est bien moins grande mais ce n’est pas non plus la toute petite ville où tout le monde connaît tout le monde. Mais il connaît les têtes incontournables de la ville. Comme ce grand-père, toujours assis derrière un échiquier au parc principal, attendant en vain un adversaire, jouant avec lui-même. Ou cette petite vieille nourrissant les pigeons. Le pâtissier le plus réputé de la ville qui lui offre toujours une petite boîte pour faire plaisir à sa mère. Jacks lui soupçonne une certaine attirance, il aurait tant aimé que sa mère puisse se remettre, puisse sortir avec lui, être heureuse. Elle l’aurait sans doute été avec ce pâtissier. Jacks l’aime bien. Mais si  il est impossible de connaître tout le monde personnellement, un étranger se remarque assez facilement.
« Quand on est là depuis tout petit et que la ville est notre terrain de jeu, ce n’est pas si dingue. C’est surtout ton air perdu qui te démarque ! Tu cherchais à te rendre où ? »
Et puis, surtout, le jeune homme, il se promène beaucoup. Il propose ses services partout afin de gagner un peu d’argent pour payer les soins de sa mère. Et il par souvent en vadrouille pour faire du parcourt. Il a toujours l’oeil pour remarquer les changements.

« Chicago ? Ça doit te changer ! C’est comment de passer de la grande ville à l’autre bout du pays à ici ? Là bas, vous n’avez pas la plage non ? Un lac c’est ça ? Tu préfères quoi du coup ? »
Il n’a jamais put voyager. Il aimerait ça, prendre une année, partir dans la folie d’un road trip pour parcourir ce pays où il vit. Pourquoi pas partir voir le monde. Mais pour ça, il attend, pour le moment, sa mère et son grand-père ont besoin de lui. Après, il prendra du temps pour lui. En attendant, dès qu’il peut, il met le peu qu’il gagne de côté. C’est pour cela qu’il court toujours partout, qu’il accepte tous les petits boulots.
« Ton fils ? Woo, je te donnais à peine mon âge ! Tu n’es pas venu avec ta copine ? Comment il trouve la ville ton fils ? Il est petit encore ? »
Lui, Jacks, n’a jamais connu son père qui a laissé tomber sa mère bien avant sa naissance. Le jour où il a apprit qu’elle était enceinte. Mais cette présence ne lui a jamais vraiment manqué. Il avait son grand-père pour cela. Et il n’a jamais manqué d’amour.
« Si tu veux quelqu’un pour vous faire visiter à ton fils et toi. Je vis dans un ranch, si vous aimez les chevaux, n’hésites pas à passer avec ton gars ! »
Un clin d’oeil, il adore parler du ranch, des chevaux. De ce qu’il aime faire. Il aime partager sa passion, son amour pour ces animaux qui semblent avoir tant de choses à transmettre. Il tend une main vers ce Lewis pour lui serrer la pince, se présentant.
« Enchanté mon pote. »
Un petit tour sur la planche, il passe du bon temps. Il regarde ce nouvel ami qu’il est en train de se faire, se réconcilier avec le skate. Il n’a pas perdu la main ! Comme Jacks le pensait, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Il pensait peut être cela parce que lui n’a jamais cessé sur rouler sur son skate.
« Au fait, tu cherchais à te rendre quelque part ? Je peux peut être t’aider ! »

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@Jackson C. Taylor & Saül Rozenbaum

Bon, au moins, sa remarque avait fait rire son interlocuteur, ce qui fit esquisser un sourire à Saül qui se détendait un peu. Il avait vraiment l'air d'être en face d'un gars sympa et sans prise de tête. Ça faisait du bien. Depuis qu'il était arrivé ici, en dehors de Missy, il n'avait pas pris le temps de discuter avec des gens de coin, de rencontrer de nouvelles personnes, ou tout simplement de profiter et de prendre du temps pour lui. Le brun eut à nouveau un petit sourire en coin quand le jeune homme lui dit qu'il avait un air perdu. “Ouais, on me le dit souvent, surtout en ce moment.” Parfois, quand on voyait Saül, il avait souvent cet air hagard et on avait l'impression de se retrouver face à un gros nigaud. En réalité, il se perdait souvent dans ses pensées, réfléchissant à des milliers de choses à la fois, et en ce moment, il pensait surtout à Ethan et à son avenir. “Je cherche le centre des impôts.” dit-il avec une grimace. Ouais, ce n'était pas du tout glamour. Ce n'était pas le genre de scène qu'on voyait dans une série télé et pourtant... Cela faisait parti de son quotidien maintenant. Malheureusement, dans la vie, il y avait des tâches chiantes dont on ne pouvait pas s'échapper.

Jackson commençait à lui poser des questions sur Chicago. Ce qui était con, c'est que Saül ne connaissait pas cette ville plus que ça. Bien sûr, il avait fait quelques recherches, pour que son mensonge soit plus crédible, mais ce ne serait jamais aussi parfait que quelqu'un qui avait vécu. Alors, Saül, il se sentait un peu déstabilisé par autant de questions et il se devait de réfléchir rapidement. “Ouais, ça change pas mal, surtout au niveau de la météo ! Je suis assez étonné de faire qu'il fait encore très bon à cette période de l'année. Et c'est le lac Michigan... Après, il est super grand, on ne voit pas l'autre bout. Donc bon, on peut dire qu'on a des plages, mais ce n'est pas les mêmes” Lui qui habitait aussi sur la côté avant Santa Barbara, trouvait ça bizarre d'appeler un bord de lac, une plage, mais bon les gens là-bas appelaient ça comme ça. Encore toute une série de questions, Saül faisait vraiment face à quelqu'un de curieux. “Je pense qu'on doit bien avoir le même âge, on l'a eu jeune... Et sa mère et moi, on n'est plus ensemble...” dit-il avec un petit triste. Il repensa à Andrea. Il se demandait comment il avait pu avoir de l'estime pour cette femme... Il se demandait aussi ce qu'elle faisait en ce moment. Cherchait-elle son fils ou alors, elle ce qu'elle s'en foutait totalement. “Il a l'air de s'y plaire pour l'instant et il a trois ans. Et j'accepte ta proposition avec plaisir !” Surtout le fait d'aller faire du cheval. Bon, Saül était complètement nul pour l'équitation... Du moins il s'imaginait être nul, il n'en avait jamais fais. Mais il se disait que pour l'enfant, ça ne pouvait lui faire que du bien. Il n'y avait pas une sorte de thérapie avec ça ? L'équithérapie ou un truc du genre... Si ça pouvait l'aider à ce qu'il s'ouvre un peu plus, Saül sautait sur l'occasion !

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FT. @Saül Rozenbaum


Sourire aux lèvres, ce sourire qui ne te quitte pas, sauf lorsque tu te caches, lorsque ça ne va pas. Une rechute de ta mère avec sa maladie, emprise entre la colère de ne rien pouvoir faire pour l’aider et la tristesse de s’imaginer la perdre, souvent, bien trop souvent, dans ces moment là, Jacks se contente de prendre un cheval et de s’enfuir. Partir loin laisser exploser ces sentiments néfastes qu’il n’aime pas montrer aux gens, préférant afficher ce sourire qui dit que tout va bien ! Ce sourire amical, amusé qu’il adresse à ce nouvel ami qu’il possiblement en train de se faire. Il sourit et rit à la remarque de ce pote.
« Tu m’étonnes qu’on te le dise, tu dois prendre la temps de te faire à la ville ! Mais avec le bon guide, tu devrais t’en sortir rapidement, hésites pas à demander ! »
Le centre des impôts ? Jacks se met à réfléchir. C’est qu’il ne se rend pas souvent là bas. Il est plus facile de laisser son grand-père se charger de cela. Lui la paperasse, il ne sait jamais la remplir. C’est tellement un casse tête ! Et puis le papi, il a l’habitude ! Ça fait bientôt 40 ans qu’il les remplis ces papiers. Il n’est pas pressé le jeune homme d’apprendre cela, mais il sait qu’un jour, il devra s’en charger. Il n’aura plus vraiment le choix quand le papi se fera trop vieux pour écrire. Pour le moment, il y échappe encore à tout cela et ça lui convient bien ainsi !
« Les impôts c’est pas le truc qu’on fait tous les jours ça ! Et heureusement ! Il me semble que c’est de l’autre côté du parc, rue anacapa, je t’y emmène si tu veux ! Suffit de prendre par là, longer le parc et on tombe sur la rue, si je me trompe pas, le centre se trouve au tout début de la rue. Mais c’est peut être un chouia plus loin, je mettrai pas ma main à couper, mais je sais que c’est par là ! »
Après tout, pourquoi pas l’aider, même si les impôts, ce n’est pas sa tasse de thé. Surtout qu’il doit y avoir du monde, une file d’attente. Dans sa tête, Jacks lui souhaite déjà bien du courage pour surmonter tout cela !

Curieux, Jacks n’a jamais vraiment eu l’occasion de voyager. Ici et là, au quatre coins de la ville ou un peu plus loin. Mais jamais bien loin, toute sa vie est ici. Son enfance, sa famille. Il voudrait, un jour, explorer un peu plus le monde, mais il n’en aura probablement jamais l’occasion. Alors il se contente de ce qu’il peut entendre, de ce qu’on peut lui raconter. Il a envie de savoir comment s’est ailleurs. Sans doute se fait-il indiscret sans en avoir l’air, il ne veut pas être malsain dans sa curiosité, il veut savoir. Savoir pour pouvoir rêver d’ailleurs !
« La plage ? Ça doit faire bizarre de dire je vais à la plage pour dire au lac… Enfin, j’imagine que pour toi, ça doit sembler logique, après tout, c’est au bord de l’eau aussi ! Avec les vagues en moins pour le surf ! »
Il reste surprit d’apprendre que Lewis soit père tout en ayant son âge. Jackson ne peut s’imaginer à sa place, il n’est pas prêt à être père, ni même à se poser avec une fille. Tomber amoureux ? Il s’en sent incapable mais probablement que ça lui arrivera un jour ! Pour le moment, il préfère profiter de sa jeunesse, draguer les belles courbes et s’amuser avec celles-ci quand elles le veulent bien ! Dans le fond, il n’est pas un salaud qui prend, qui force et qui jette. Il respecte les femmes et ne s’amuse pas de leurs sentiments.
« C’est indiscret mais je suis curieux, pardonnes moi, pourquoi l’avoir gardé ? J’imagine qu’aujourd’hui, il est la plus belle chose de ta vie, sinon, je pense bien que comme beaucoup de mec, tu aurais prit la fuite à 17 ans, mais pourquoi avoir prit une telle décision si jeune ? »
Et lui, qu’aurait-il fait ? Ou même, que ferait-il si une conquête venait le trouver pour lui annoncer être enceinte ? Bon, de ce côté là, il se sent serein Jackson, il se protège, mais sait-on jamais… Sa mère l’a trop bien élevé pour qu’il prenne la fuite… Mais il n’a jamais eu ce père dans sa vie pour lui, devenir celui qu’il aurait voulu avoir. Il a peur après tout ! Mais probablement qu’il sera là… Il sourit à Lewis, ne voulant pas se poser plus de question pour se mettre à cogiter de trop sur le sujet.
« On a des petits poneys, ça devrait lui plaire et si tu veux t’y essayer aussi ! Je compte sur toi après pour en parler autour de toi ! Tu verras, les chevaux ont la capacité de lire en nous ! Tu as un numéro ? »