Journée à la plage.

FT. ?

Chaleur. Infernal. Etouffant. Affreux. Send help. Voilà les mots qui me passent par la tête alors que je marche dans les rues de Santa Barbara. Je ne sais pas si je dois marcher d'un pas hâtif pour pouvoir arriver vite à ma destination ou marcher d'un pas lent pour ne pas faire trop d'effort physique. Je m'en veux maintenant de me moquer des mamies avec leur brumisateur. J'en veux un maintenant. Give me some, i want some ! Je vois au loin la ligne azur de l'océan se dessiner. Enfin ! Car oui, c'est bien à la plage que je me rends. Sac en tissu sur une épaule, parasol sous le bras, lunettes de soleil sur le nez et casquette vissée sur la tête, je suis bien équipée ! En arrivant sur la plage, j'enlève mes sandales avant de regretter aussitôt tant que le sable est chaud. Je balance mes affaires, enlève mes fringues (mais je ne suis pas entièrement nue, je vous voir venir, je suis en maillot de bain !) et je saute à l'eau. Ça rafraîchit, ça fait du bien, j'en avais besoin ! Après avoir barboté dans l'eau pendant un bon moment, je rejoins ma serviette. J'installe aussi mon parasol avant de m'installer sur la serviette, à l'ombre. J'espère que là, la chaleur sera supportable. C'est assez paradoxal, je déteste avoir trop chaud, mais j'adore me bronzer les fesses. Ouais, je suis en fait juste chiante.... Bref, lunettes sur le nez, j'essaye de passer incognito (t'as la réf ?) et je me dore la pilule. J'allais commencer à m'endormir, la bave à la commissure de la bouche quand un ballon atterrit dans ma tronche. “PUTAAAAAAAAAAIN” je râle avant de me lever d'un bond. Je rattrape le ballon. J'espère qu'il appartient à un beau gosse sinon je vais crever ce ballon !

(c) ANAPHORE

" Journée à la plage "

Quitte à vivre à côté de la plage, autant en profiter | @Olly Evans

C’est déjà très dur d’écrire… mais alors écrire quand on a chaud, c’est encore pire. Les doigts transpirants sur le clavier, Amelia n’y arrive pas. Pas aujourd’hui. Elle regarde par la fenêtre de son joli appartement et aperçoit le ciel bleu de Santa Barbara, tel qu’elle le connait bien depuis un moment maintenant. Elle prend alors une décision à contrecoeur ; celle d’aller à la plage. Elle se lève de sa chaise qui lui parait super inconfortable depuis le temps qu’elle est assise dessus, et soupire.

Elle va dans sa chambre pour se changer ; mettre son maillot de bain à la place de ses sous-vêtements habituels. Elle enfile par-dessus un débardeur noir (pas très intelligent, ça chauffe très vite au soleil, mais bon) et un short en jean. Amelia n’est pas complexée par son corps ; elle se sait attirante et jolie donc elle n’a pas de mal à montrer ses jambes ou ses bras par exemple. Pour couronner le tout, elle coiffe ses cheveux qu’elle laisse détachés et met un rouge à lèvres rosé qui, elle le sait, partira de toute façon lorsqu’elle ira se baigner.

Une fois arrivée à la plage, Amelia regrette d’avoir oublié ses lunettes de soleil. Elle soupire de nouveau ; oui, elle soupire beaucoup. Il y a pas mal de gens sur la plage à cette heure de la journée et la jeune femme n’aime pas vraiment ça, mais ce n’est pas grave. Après tout, elle est sortie pour se faire du bien ! Sur son chemin se tient un ballon de plage dans lequel elle décide de tirer après avoir bien vérifié que personne ne venait le chercher.

Malheureusement, le ballon atterrit sur une jeune fille un peu plus loin… Ouch. Ce n’était pas prévu. Elle a l’air en colère puisqu’elle râle une injure, le visage froncé. Gênée, Amelia s’approche de la jeune fille et lui sourit doucement.

« Excusez-moi, je n’ai pas fait exprès. C’est quoi votre prénom ? Moi c'est Amelia. »

L'étudiante tend la main à la jeune fille en espérant se faire pardonner.

code sleipnir.

FT. Amélia

Perdu. Ce n’est pas un beau gosse… Bon, c’est quand même une fille super mignonne. Je lui pardonne. Ouais ouais, je sais, je milite pour le droit des femmes, que nous devons toutes avoir les mêmes chances et être jugées pareilles, sans distinction par rapport au physique… Mais bon, je ne peux pas m’empêcher d’avoir quand même des petites préférences. Je suis humaine après tout. Quand une jolie fille avec des grands yeux de biches s’excuse, je ne peux pas rester indifférente. “Excusez-moi, je n’ai pas fait exprès.” Je hausse les épaules avant de dire. “Ouais, c’est pas grave, ne t’en fais pas.” dis-je avec un petit sourire. Ce changement de comportement… Je vais surement passer pour une folle. Je lui tends le ballon dans le but de le lui rendre. Si ça avait été un gamin, je lui aurai crevé devant ses yeux. Mouhahahaha… Ok, peut-être que je suis un monstre en fait. “C’est quoi votre prénom ? Moi c'est Amelia.” Je serre la main qu’elle me tends. “Je m’appelle Olly ! Enfin Olympe, mais personne ne m’appelle comme ça, j’ai horreur de mon prénom.” et je lui offre mon plus beau sourire. En temps normal, cette discussion se serait arrêtée ici. Elle aurait récupéré son ballon et elle serait partie faire ses activités. Mais parfois, j’ai l’impression qu’on est dans un monde parallèle qui fait qu’on se tape la discute avec des inconnus… Ou alors, c’est peut-être moi qui suis hyper sociable et qui adore parler avec n’importe qui. Ouais, il y a de ça aussi… “Franchement, avec cette chaleur, on peut vite devenir fou et s’énerver pour n’importe quoi.” Je dis ça pour expliquer le fait que j’ai râler auparavant… oui oui, je suis raleuse, je sais, mais bon, on ne va peut être pas le montrer dès maintenant.

(c) ANAPHORE

" Journée à la plage "

Quitte à vivre à côté de la plage, autant en profiter | @Olly Evans

Amelia est douce, gentille. Elle ne risque pas de s’énerver contre cette jeune fille qui, la pauvre, s’est fait surprendre par un ballon de plage en pleine tronche. Non, ce serait vraiment ne pas améliorer les choses que de s’exciter aussi et d'envenimer l’échange. Alors l’étudiante reste polie et tend sa main à la jeune fille dont elle ne connait pas encore le prénom. Par coup de chance, sa nouvelle rencontre ne semble pas exécrable puisqu’au final, elle hausse les épaules et répond que ce n’est pas grave.

La brune a presque l’impression qu’elle ment, mais elle ne va pas s’attarder là-dessus. La jeune fille rend gentiment le ballon que Amelia saisit à pleines mains et repose un peu plus loin derrière elle. Puis quand elle tend la main à son interlocutrice, elle a le plaisir de voir qu’elle répond à son serrage de mains et répond tout court, en fait.

« Olly donc, très bien ! Enchantée Olly. »

Elle a offert son plus beau sourire à Amelia et elle lui rend bien. Pas question de paraitre désagréable, Amelia n’a pas été élevée comme ça. En plus, ce serait bête de se prendre la tête par une si jolie journée… et avec une si jolie jeune fille qui n’a pas l’air bien méchante ! C’est vrai que la chaleur parait un peu écrasante… C’est sûrement ce qui explique la remarque d’Olly. Et le fait qu’elle s’en veuille sûrement un peu de s’être énervée auparavant. L’écrivaine rit un peu et regarde la jeune fille.

« Oui, ceci explique totalement cela ! Et puis, t’inquiète pas, à ta place, j’aurais réagi exactement de la même manière. »

… Peut-être pas en réalité. Amelia aurait sûrement été plus agréable dès le début. Mais ça, Olly n’a pas forcément besoin de le savoir. La conversation pourrait s’arrêter là mais tu n’aimes pas passer à côté de rencontres telles que celle-ci.

« On va se baigner ? Je vois que tu es équipée toi aussi ! »

code sleipnir.

FT. Amélia

N’empêche, elle est plutôt cool la nana. J’allais lui gueuler dessus, mais elle garde son calem. Perso, je suis totalement à l’inverse. Moi, si on me râle dessus, je crie encore plus fort, pour être sûre d’avoir le dernier mot ! Ma mère me dit souvent que je suis bornée. Je la contredis en disant que c’est totalement faux… Même si elle a entièrement raison. Et puis, elle se présente et toi, elle est super sympa cette nana. « Olly donc, très bien ! Enchantée Olly. » Bon, maintenant que les présentations sont faites, on peut parler d’autres choses. Mine de rien, c’est mieux de mettre un nom sur un visage. Amelia… Oui, ça lui va plutôt bien. Enfin, c’est bon de dire ça, je sais, mais bon, c’est toujours mieux que si elle s’appelait Gertrude. « Oui, ceci explique totalement cela ! Et puis, t’inquiète pas, à ta place, j’aurais réagi exactement de la même manière. » Ah ouais, elle est compréhensible en plus. Ou alors, elle dit cela juste pour me faire taire. Je ne lui en veux pas... Ma mère (oui encore elle) dit aussi que je parle trop. Faux. Encore une fois… Bon, de qui je me moque, elle a raison. A croire que c’est un super pouvoir de daronne de savoir tout de ces enfants. “Bon sinon, c’est ton délire d’envoyer des ballons dans la tronche des gens ?” je demande avec humour. Non parce que, elle a beau être sympa, je me demande quand même ce qu' elle a fait pour m’envoyer ce ballon en pleine face. Même en faisant exprès, elle n’aurait pas réussi ! « On va se baigner ? Je vois que tu es équipée toi aussi ! » Cette proposition sortie de nulle part me surprend un peu. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit mal intentionné. Je hausse les épaules. “Ouais, pourquoi pas !” De toute manière, je crève tellement de chaud que ça ne me ferait pas de mal de prendre un petit bain.

(c) ANAPHORE

" Journée à la plage "

Quitte à vivre à côté de la plage, autant en profiter | @Olly Evans

Pourquoi Amelia s'énerverait-elle contre Olly ? Elle ne lui a rien demandé, c'est la jeune fille qui est dans son droit de râler. Elle vient de recevoir un ballon en pleine figure. Alors oui, notre écrivaine, elle, tout ce qu'elle fait, c'est tempérer la situation, comme elle le fait toujours. Un peu trop raisonnable pour une personne bipolaire me direz-vous, mais elle prend son traitement, ce n'est pas pour rien !

La brune rigole à la blague d'Olly ; oui, elle a le sens de l'humour, et non, ce n'est pas son délire d'envoyer des ballons dans les tronches des gens. Ca se saurait sinon, depuis le temps qu'elle est à Santa Barbara... Qu'est-ce qu'il lui avait appris de taper dans ce ballon, de toute manière, hein ? Mais bon, si elle ne l'avait pas fait, les deux femmes ne se seraient sûrement pas adressées la parole alors voyons ça comme du positif.

« Oui oui, c'est mon plus grand délire même, je suis connue pour ça ici ! »

Autant renchérir. Amelia a décidé qu'elle voulait être bien vue d'Olly, pas paraitre vieille et grincheuse. Parce que oui, comparée à Olly, elle devait paraitre vieille. Elle espérait ne pas trop être à côté de la plaque, correspondre à la vision de l'humour de la jeune fille. Enfin, voilà qu'elle pensait encore trop... La jeune femme sourit lorsque Olly voulut bien aller se baigner avec elle. Ca promettait !

Ni une ni deux, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers l'océan. Une fois arrivées, Amelia trempa les pieds dans l'eau et regretta instantanément ; c'est qu'elle était frileuse, vous voyez. Mais pas question de se défiler. Elle avait dit qu'elle allait se baigner, alors elle allait le faire.

« On va pas s'mentir c'est un peu frisquet quand même non ? »

… Ou alors c'est elle qui est trop sensible. Vite, il faut détourner l'attention de cette remarque inutile.

« Bon sinon tu fais quoi dans la vie, Olly ? »

code sleipnir.

FT. Amélia

Même si elle a plutôt l’air sympa cette demoiselle, je ne sais pas pourquoi je trouve qu’elle a un air coincée. Ma mère dit que… Il faut que j’arrête avec ma mère. A croire qu’il n’y a qu’elle dans la vie. Mais bon je dois vraiment apprendre à ne pas juger les gens sur leur apparence. C’est pas bien. Je le sais. Mais c’est plus fort que moi. En plus, là il se trouve que j’ai tort car Amelia me répond avec humour. « Oui oui, c'est mon plus grand délire même, je suis connue pour ça ici ! » Héhé. Je dois avouer que j’aime plutôt bien sa répartie. Même moi je n’aurai pas dis ça alors que pourtant, je n’ai jamais ma langue dans ma poche et je suis la première à être sarcastique. “Aaaah je savais bien que ta tête me disait quelque chose.” je réponds sur le même ton. Je continue à jouer à ce petit jeu. Je peux partir loin avec ça… Treeeeeeees loin. Pour faire des conneries, je suis la première, comptez sur moi. Nous partons nous baigner. Quand je mets un pied dans l’eau, un petit frisson me parcourt le long de la colonne vertébrale. « On va pas s'mentir c'est un peu frisquet quand même non ? » Je rigole avant de dire. “Je pense que c’est surtout la différence de température entre l’air et l’eau qui est énorme !” Car en soit, je n’ai pas l’impression que la mer soit si froide. “Il faut juste le temps de s’habituer !” Maintenant, j’ai réussi à rentrer entièrement dans l’eau. Ça fait vraiment du bien. J’avais tellement chaud avant que je trouve ça idiot de ne pas avoir eu l’idée avant. Je barbote tranquillement dans l’eau. On a quand même de la chance d’habiter en bord de mer. Quand je pense à tous ceux qui s’entassent dans des grandes villes anxiogènes. « Bon sinon tu fais quoi dans la vie, Olly ? » La question me fait me sentir un peu fière. Est-ce que j’ai l’air assez vieille et mature pour passer pour une adulte ? “Je suis lycéenne.” Mais bon, je suis super intelligente, je ne suis pas comme les autres de mon âge. Si si. “Et toi ?”

(c) ANAPHORE

Olly a l’air d’avoir apprécié l’humour d’Amelia puisqu’elle lui répond sur le même ton. Les deux jeunes femmes semblent bien s’entendre, c’est un bon début. Il est difficile de ne pas s’entendre avec Amelia en même temps ; elle est aimable. Et même s’il lui arrive de trop penser, elle arrive à être plus ou moins spontanée. C’est ce qui est plaisant chez elle.

L’eau est glaciale. Sisi. Il n’en faut pas plus à Amelia pour se rendre compte que c’était peut-être une mauvaise idée de proposer une baignade et qu’il aurait peut-être mieux fallu que les deux jeunes femmes restent à bronzer au soleil sur la plage. L’océan, c’est sympatoche, mais avec modération. Ceci dit, au fur et à mesure que les secondes passent, l’étudiante trouve l’eau de moins en moins fraîche. Alors elle s’engouffre un peu plus dans cette immensité bleutée et constate avec un sourire aux lèvres qu’elle offre à Olly que oui, effectivement, « il faut juste le temps de s’habituer ».

« Bah t’as bien raison ! Je me sens déjà mieux ! »

Et pour cause, les petites vagues que l’écrivaine se prend depuis toute à l’heure lui font du bien. Elle est maintenant dans l’eau jusqu’au niveau de son bassin mais elle a toujours pieds, bien évidemment. Elle regarde Olly qui est déjà entièrement dans l’eau avec admiration. Amelia, elle, prend bien son temps. Enfin, heureusement, la jeune fille n’est pas trop loin non plus, ce qui fait qu’elles peuvent continuer à discuter. Ainsi donc, l’étudiante apprend que son interlocutrice est lycéenne. C’est vrai qu’elle lui aurait donné quelques petites années de plus. 1ère année de fac, par là. Puis, la question se retourne contre Amelia.

« Je suis étudiante en lettres et… écrivaine. »

Elle avait hésité à lâcher la deuxième partie des informations parce qu’elle ne voulait pas paraitre pédante ou pompeuse. « Je suis écrivaine », rien que la phrase lui hérissait le poil. Elle n’aimait pas se présenter comme ça. Mais avec Olly, elle voulait être honnête. Quelque chose en cette gamine lui inspirait confiance. Elle aimait à croire qu’elle ne se ferait pas juger, même si elle avait peut-être tort. Bien consciente que la présentation qu’elle avait offerte était plutôt… primaire, elle continua sur sa lancée.

« J’adore les livres, c’est toute ma vie. Donc j’ai eu envie d’en écrire aussi, et à mes seize ans j’ai publié mon premier bouquin. Mais je n’ai aucun mérite, hein, j’ai la chance d’avoir des parents éditeurs donc j’ai eu des facilités dans le milieu. Et toi, c’est quoi tes passions ? »

Amelia aimait faire la conversation de cette manière. Elle voulait apprendre à connaitre davantage Olly pour peut-être la prendre sous son aile, qui sait ? Bien que jusqu’ici, la lycéenne ne montrait pas le besoin d’être protégée, d’aucune manière.